Cameron Avery vient d’une bonne scène de groupes de rock garage de Perth et il a d’ailleurs été batteur de POND pendant une longue période. Encouragé par son ami Kevin Parker de Tame Impala à enregistrer tout seul, Avery a lancé son projet solo The Growl en 2007, sortant un EP et un album de rock’n’roll psychédélique distordu et agressif. Quand Parker lui a demandé de rejoindre Tame Impala en tant que bassiste de tournée en 2013, Avery a sauté sur cette chance et a atteint avec ce groupe les sommets du rock psyché, mais tout en restant concentré sur la construction de son identité propre en tant qu’artiste.
Il a commencé à enregistrer des nouvelles chansons petit à petit, dès qu’il se retrouvait chez lui à Perth entre deux tournées de Tame Impala. « Je voulais faire quelque chose dans l’esprit des vieux albums que j’aime. Johnny Hartman, Dean Martin, Frank Sinatra, Elvis Presley, Sarah Vaughan, Etta James… Du « big band » avec moins de paroles métaphoriques », explique-il. Quand une pause plus longue s’est présentée pour Tame Impala, il a décidé d’aller aux États-Unis pour continuer à travailler sur son album.
Avec « Ripe Dreams, Pipe Dreams » qui sortira le 10 mars, Cameron Avery arrive comme une nouvelle sorte de crooner nocturne, un romantique aux histoires désastreuses et à la musique ambitieuse et intemporelle. Avec sa voix de baryton rauque et profonde et à l’aide d’arrangements astucieux, il maîtrise la puissance et l’humour noir d’artistes comme Nick Cave, Scott Walker ou encore Tindersticks.