LIZ PHAIR is in the air... - Stars Are Underground

Liz Phair, c’est une histoire de montagnes russes, avec ses hauts et ses bas. Elle fut jadis l’une des Indie rockeuses les plus cool et affirmées des années 90, avec un album « culte » (« Exile In Guyville »), deux autres de haute tenue (« Whip Smart » et son « Supernova », « Whitechocolatespaceegg » et son « Polyester Bride ») avant de se lancer dans une aventure beaucoup plus Pop à partir de 2003 avec un album éponyme qui suscita des réactions très contrastées, puis deux autres crucifiés par la presse (« Somebody’s Miracle » en 2005, et « Funstyle » en 2011 où même son label l’avait abandonnée). Et puis plus grand chose. Une chanson par-ci, par-là, des premières parties des Smashing Pumpkins – enfin, de Billy Corgan et de ses musiciens – aux États-Unis en 2016. Mais aucun disque.

Au fil du temps écouter Liz Phair a donc de plus en plus fini par ressembler à un plaisir coupable, à tel point que l’idée nouvel album ne nous faisait probablement pas vibrer. Elle a dû s’en rendre compte elle aussi, et souffre peut-être d’une certaine nostalgie d’un temps où sa musique et ses textes étaient particulièrement savoureux. Elle vient donc de ressortir le 4 mai dernier « Exile In Guyville » sous la forme d’un boxset intitulé « Girly-Sound To Guyville: The 25th Anniversary Box Set » en format 7LP et 3CD avec une tonne de bonus, avec les fameuses « Girly-Sounds Songs », les cassettes que la jeune chanteuse encore inconnue distribua elle-même avant de se faire remarquer et de signer chez Matador, à l’occasion du 25ème anniversaire de l’album.

Mais ce n’est pas tout : le 8 juin débarquent en réédition vinyle ses trois albums suivants : « Whip Smart », « Whitechocolatespaceegg » et enfin « Liz Phair » à qui l’on donne une nouvelle chance. L’occasion idéale de redécouvrir la discographie de l’instigatrice des fortes têtes américaines des années 90, Alanis Morissette et Sheryl Crow en tête, en plus cru, plus violent, bref plus rock’n’roll !