1. Take Me to the Disco
2. Numb
3. Tourniquet
4. Tear Me to Pieces
5. Jealous Sea
6. The Death of Me
7. Some People
8. Done
9. I’m Not Sorry
10. Little Black Death
11. Funeral
12. Constant
Date de sortie : 20 juillet 2018 / Label : 300 Entertainment / Pays d’origine : Etats-Unis |
Meg Myers avait fait partie de nos plus belles découvertes musicales de l’année 2015. Cet écorchée vive nous avait tout d’abord séduits avec son troublant titre « Desire » issu de l’EP « Make A Shadow » un an plus tôt. Elle avait ensuite mis dans son premier disque, « Sorry », tout ce qu’elle avait, et surtout posé les premières pierres d’un style bien à elle qui n’avait pas peur d’être à la fois féroce et radio friendly.
A l’approche de « Take Me To The Disco » on s’est dit ‘on prend les mêmes et on recommence’ : le premier extrait dévoilé, “Numb”, confirmait que la formule choisie par l’américaine portait ses fruits. Avec une saturation très poussée, une ligne de basse héritée des Pixies en introduction, mais aussi des couplets au chant plus doux, elle nous présentait un peu à travers ce morceau sa vision moderne du Grunge, plus produit mais particulièrement efficace. Malheureusement les autres titres qui ont précédé ce disque ne nous ont pas du tout fait le même effet : sur « Take Me To The Disco » et « Jealous Sea » elle semblait plonger tête la première dans les pièges d’une Pop formatée et opportuniste, au point de nous demander si « Take Me To The Disco » n’allait pas être l’album d’un seul titre. Juste avant sa sortie, « Tourniquet » nous avait modérément rassurés, avec un refrain plus captivant, mais pas encore à la hauteur de ce que l’on pouvait espérer de Meg Myers…
Eh bien disons qu’elle a gardé le meilleur pour la fin ! C’est même étonnant de dévoiler ainsi un disque par ses titres les moins bons, parce qu’il y a beaucoup de choses plus intéressantes et mordantes sur ce second opus, même si c’est un adjectif qui sied bien à Meg Myers sur tous ses titres. « Tear Me To Pieces » reprend justement ce ton coléreux et commence à nous réconcilier avec elle, mais c’est un peu plus loin, avec l’une des chansons les plus Pop de l’album (comme quoi) que son écriture et ses qualités d’interprètes sont vraiment mises en valeur : « The Death Of Me », avec ses claviers, a tout d’un hit des années 80, avec la voix très particulière de Christian Langdon, co-auteur et producteur de l’album, qui rend vraiment l’ensemble très original.
Dès lors tout va mieux. On écoute Meg Myers avec plus d’attention, en lui pardonnant les quelques facilités et tics vocaux énervants de certains titres pour se concentrer sur les qualités de cet album qui n’en manque pas. D’autres chansons très réussies suivront, notamment « Done » sur lequel elle hurle à la lune. La production est puissante, le chant l’est aussi. Si ses grands écarts entre Rock alternatif et Pop Radio ne plairont pas à tous, l’énergie qu’elle met dans son œuvre est indéniable. Le résultat n’en est pas forcément toujours meilleur mais indéniablement ambitieux et plus mature. À l’image de compositions sombres et captivantes telles que « Funeral » ou de « Constant », le final tout en douceur, voilà quelques indices qui nous disent Meg Myers a un bel avenir devant elle, commercial et artistique.
Pour plus d’infos :
Lire la chronique de « Sorry » (2015)
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C’est vrai que ce deuxième album (comme les deux derniers EP de Meg Myers) est plus inégal surtout plus « posé » que le premier bijou SORRY mais « Numb » et « Funeral » sont excellents, et « Constant » est sublime. Vivement son 3ème album et pourquoi pas un live album, car c’est là qu’elle est à son meilleur.