1. Shallow days
2. Unseen
3. Like a cloud
4. We are still friends
5. Made of crystal
6. Edit mode
7. Essential
8. Hardly you
9. Low point
10. Last effort
11. Never so loud
12. Rainbow eyes
Date de sortie : 30 novembre 1991 / Label : Rosebud / Pays d’origine : France |
The Drift est un groupe originaire de Montreuil-Bellay dans le Maine & Loire. Pour simplifier, disons qu’il faire partie de la vague des groupes angevins actifs durant la première moitié des années 90. C’est ainsi que Fabrice Nau (guitare/chant), Laurent Audouin (basse) et Guillaume Colas (batterie) recrutent le lavallois Franck Bergère à la guitare.
Au début tout va très vite pour les Drift. Après avoir enregistré une petite démo et effectué quelques concerts dans la région, le groupe est contacté par le label rennais Rosebud qui vient de se monter. Tout cela leur permet d’aller enregistrer leur premier album en Angleterre, à Beaumont Street Studios à Huddersfield, en compagnie du producteur Steve Whitfield qui avait déjà travaillé avec LES THUGS, mais surtout THE CURE sur l’album Wish.
Du coup la promo qui accompagne l’album n’est pas négligeable : chronique dans Les Inrockuptibles (voir ci-dessous), passage chez Bernard Lenoir sur France Inter, mais aussi concerts en première partie de BLUR ou des WEDDING PRESENT.
Bref, tout est là pour que ça marche, pourtant le soufflé retombera presque aussi vite qu’il était monté.
Never So Loud a peut-être un peu vieilli aujourd’hui, ce qui ne nous permet plus de l’aborder avec l’oreille neuve de l’époque. En y regardant de près, la production n’est pas si terrible que cela, la voix trop en retrait, les guitares plates…le manque d’expérience du studio se fait terriblement sentir…Néanmoins la fraîcheur des compositions pourtant bourrées d’influences (The Cure en tête, mais aussi toute la vague pop de l’époque, des PALE SAINTS en passant par RIDE (sur Rainbow Eyes) ou même les Wedding Present) avait un certain charme.
Les p’tits punks de Shallow Days qui nous font le coup des chansons sentimentales par la suite (Like A Cloud, Hardly You…) ne manquaient pas d’intérêt. Face aux faibles ventes et autres raisons internes, l’histoire d’amour avec Rosebud se terminera en 1992, après la sortie d’un pourtant très bon 4 titres, Young Shoots.
En 1994, le groupe sortira son deuxième album, Liquid Time, chez Black & Noir, mais cette fois-ci la promo n’est pas la même et la magie est peut-être un peu retombée, malgré la qualité de l’album. Guillaume cède sa place de batteur à Jean Michel Audoire, puis le groupe s’arrêtera définitivement en 1996 pour laisser la place à une grande restructuration qui donnera naissance à KYU, mais ça, c’est une autre histoire…
« Les quatre de The Drift ont des muscles sans graisse pour faire hurler les guitares, et des jambes pour rattraper les chansons. Pour bien des raisons, Pete Shelley pourrait être leur père. Comme les Buzzcocks et Benny Hill en fin d’émission, ils courent tête baissée et à toute vitesse. Après quoi ? La combinaison énergie rustaude / vraie chanson. Joie d’écouter « Never so loud ». On tient là un beau bébé qui apprend à marcher, touchant dans ses maladresses, impressionnant dès qu’on lui lache la main. Un groupe vivant, voué à grandir. Chose finalement assez rare chez les bruitistes nés vieux, prêts à vendre, d’Angleterre. »
Les Inrockuptibles
Titres conseillés: Shallow Days, Like A Cloud, Glide, Made Of Crystal, Essential, Hardly You, Last Effort, Never So Loud