1. Call Your Mother
2. Ring Ring
3. Honey
4. Afterglow
5. Drive On
6. Breakfast
7. Ordinary Girl
8. Wrong Side
9. Let It Out
10. Fool Moon
11. Anteros
Date de sortie : 22 mars 2019 / Label : Distiller Records / Pays d’origine : Royaume-Uni |
Voilà déjà bientôt trois ans que nous assistons à la montée en puissance d’Anteros, à coup de singles et d’EPs prometteurs dès le premier jour, dont le titre qui donna son nom au groupe, puis les EPs « Breakfast » et « Drunk » entre 2016 et 2017. Il ne manquait au jeune groupe londonien qu’une pointe de maturité et une production à la hauteur de ses ambitions. Voici chose faite avec le bien nommé « When We Land » comme si, enfin, après cette longue attente et ces chansons qui ne demandaient qu’à être entendues, ce disque sonnait comme une libération pour Anteros.
Ils se sont très tôt collés eux-mêmes l’étiquette ‘Bitter Dream Pop’ pour qualifier leur musique qui rassemble tout ce que la Pop anglaise a fait de mieux depuis 30 ans, mais ne se repose pas sur une seule recette. La principale qualité d’Anteros, c’est le côté particulièrement accrocheur de leurs compositions qui, sous couvert d’Indie Rock, voire de Britpop, vont lorgner à plusieurs reprises vers le Disco et les années 80. Mais pas n’importe quel Disco : celui que Blondie maîtrisait à merveille à l’époque de « Heart of Glass » ou « Atomic ». Chez Anteros, cette influence se manifeste sur le tourbillonnant « Wrong Side », un morceau qui sait entraîner ses auditeurs dans la danse tout en gardant une base Rock. Ce morceau est assurément l’un des points culminants du disque : le refrain est un plongeon tête baissée dans le grand bain des 70’s, terriblement efficace.
La chanteuse anglo-espagnole Laura Hayden ne cache en rien cette influence, très présente sur des titres comme « Honey », ni celle de Fleetwood Mac, un autre groupe dont le charisme de Stevie Nicks avait à l’époque fait la différence. Sa voix assurée sur « Let It Out » n’a rien à envier à celle de ses ses illustres aînées. Mais comme nous vous le disions, le groupe ne se contente pas de rendre hommage à cet âge d’or. Si l’esprit de l’album, avec sa pochette clinquante et des titres comme « Ring Ring », navigue entre les années 70 et 80, Anteros possède également les atouts qui firent de groupes tels que Sleeper de grands succès populaires pendant les années 90. Et cette culture Rock britannique transpire d’un bout à l’autre : Anteros aurait pu faire les belles heures de la Britpop, mais aussi de son revival au milieu des années 2000, enchaînant des titres aux refrains plus fédérateurs les uns que les autres, notamment « Drive On » qui délivre en outre un message écologique qui nous plait bien, mais aussi « Breakfast », un ancien morceau réenregistré pour l’occasion avec plus de punch, ou « Call Your Mother » et « Ordinary Girl ».
C’est sur un refrain épique que se termine l’album : « Anteros », qui est aussi le nom du dieu grec, frère d’Eros, qui incarne l’amour réciproque, un choix bien pertinent pour un album qui l’est tout autant. Avec cet atterrissage en beauté, le monde est désormais à eux.
Pour plus d’infos :
Lire l’interview d’Anteros, le vendredi 8 mars 2019
Le Point Ephémère – Paris, vendredi 8 mars 2019 : galerie photos
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