1. Gilded Cloud
2. Serenity
3. Pyramid Estate
4. Stimulus for Living
5. React/Revolt
6. Primitive Rhythm
7. Serotonin Level
8. Twelve Divisions of the Day
9. Unwound
10. Invisible Sex
Date de sortie : 3 mai 2019 / Label : Captured Tracks – Differ-Ant / Pays d’origine : Royaume-Uni |
Drahla est un trio originaire de Leeds qui incarne magnifiquement bien l’esprit Post-Punk et DIY qui semble renaître ces dernières années. Formé en 2013, le groupe a vite trouvé son style et sa place en partageant la scène avec de nombreuses autres formations avec lesquelles ils partagent cet amour d’une musique aventureuse et sans concession : Parquet Courts, METZ, Ought, Buzzcocks, The Cribs, mais aussi The Cure au festival Meltdown suite à l’invitation de Robert Smith.
Comme leur jeunes compatriotes Sorry, qui n’en sont pas encore au stade du premier album, Drahla semblent avoir beaucoup écouté des groupes tels que Sonic Youth et ils ont su en retenir l’essence et cette aisance à pondre des chansons volontairement dissonantes, sombres et tendues, particulièrement envoûtantes. A de nombreuses reprises le chant de Luciel Brown évoque celui de Kim Gordon, notamment sur des titres tels que l’excellent « Stimulus For Living ».
Accompagnés de cuivres inquiétant qui renforcent l’esprit Punk à l’ancienne de ce disque, le trio crée rapidement une atmosphère inquiétante (« React/Revolt ») qui donne tout son sel à ce disque qui n’a pas besoin d’être bien long pour être marquant (à peine 30 minutes). L’enchainement de 10 titres en une si courte durée renforce le sentiment d’urgence de « Useless Coordinates ». Le groupe nous renvoie à une époque ou les groupes n’avaient pas besoin de technologie pour faire parler leur art et le transmettre à leur public. On pense plutôt à une musique sortie d’un squat d’artistes, qui transpire autant l’improvisation que le sens du détail. Si rien ne semble calculé la tension permanente de l’album entraîne l’auditeur dans cette ambiance particulièrement claustrophobique avec une attitude avant-gardiste.
L’anxiété provoquée par la force et la noirceur des riffs et les rythmes à contretemps (« Gilded Cloud », « Twelve Divisions Of The Day », « Unwound ») ne retombe à aucun instant, même si Drahla sait rendre ses chansons attrayantes et en fin de compte pas si difficiles d’accès malgré les apparences. Un OVNI sombre et imprévisible qui n’a pas besoin de faire de compromis pour séduire.
Pour plus d’infos :
https://www.drahla.com/
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