1. Overture
2. Piano Waltz
3. He’s Not There
4. What are you waiting for ?
5. Holy Grail
6. Shine On
7. Slow Me Down
8. In My Head
9. What the Devils Says
10. No Self Esteem
11. The Tragic Tale of a Genius
12. A Man with No Soul
13. Face To Face
| Date de sortie : 17 janvier 2011 / Label : At(h)ome / Pays d’origine : Belgique |
Voici un album qui s’est fait attendre – la chronique aussi me direz-vous par ailleurs. Cela fait déjà trois ans que l’on s’était penché sur le cas de My Little Cheap Dictaphone, avec le prometteur ‘Small Town Boy’. Mais le temps passe vite et on aurait bien pu les oublier dans le flot incessant des nouvelles sorties.
Tout en recevant avec plaisir l’annonce d’un nouvel album, on n’avait donc pas pour autant sauté au plafond. Et pourtant il semble que les Belges n’ont pas chômé depuis leur précédent opus. Loin de se répéter, le groupe effectue un important virage musical en délaissant le côté Folk-Rock et l’Amérique profonde qui caractérisait certaines de ses précédentes compositions. Aujourd’hui MLCD voit en grand, avec un album concept comme on n’en voit plus tellement aujourd’hui. Pour faire simple on vous parlera d’Opéra Rock, même si ce terme est un peu trompeur car on ne voudrait pas vous faire croire qu’il y a quelque chose de péjoratif là-dedans. Entendez par-là que le groupe s’est lancé dans quelque chose de beaucoup plus ambitieux, travaillé, orchestré. Il n’est pas si simple de se remettre ainsi en question dès le deuxième album, au risque de dérouter ceux qui ont apprécié le premier, mais la qualité est au rendez-vous.
Un peu cabaret (‘The Tragic Tale Of A Genius’, ‘Slow Me Down’), souvent symphonique (‘Piano Waltz’, ‘He’s Not There’, ‘Holy Grail’), cet album réinvente les codes du Rock avec beaucoup de lyrisme, mais n’oublie pas pour autant de conserver le rythme et la puissance du genre. La plupart des titres sont bourrés d’arrangement de cordes, ce qui donne souvent l’impression que le groupe est entouré d’un orchestre symphonique. Tout cela donne beaucoup de verve à l’ensemble, on n’est pas si loin des envolées épiques d’Arcade Fire (sur ‘What Are You Waiting For’ ou ‘In My Head’ notamment). Sauf que My Little Cheap Dictaphone est Belge, et quelque part ça se ressent toujours. Probablement dans cette façon de faire du vrai Rock celui qui accroche, avec ses refrains ravageurs dont on ne se défait pas si facilement, mais aussi dans l’expérience de Redboy, qui a depuis longtemps fait ses preuves avec son autre formation, Hollywood Porn Stars.
En tout cas MLCD a été particulièrement inspiré par ce projet, nous dévoilant un album de près de 55 minutes (une telle longueur ça devient rare aussi), sans jamais s’embourber dans des lenteurs inutiles ou dans les clichés de l’Opéra Rock, justement. ‘The Tragic Tale Of A Genius’ est un disque fleuve qui se bonifie au fil des écoutes, mais c’est d’abord et avant tout un coup de maître.
Titres conseillés : Piano Waltz, He’s Not There, What Are You Waiting For ?, Slow Me Down , In My Head, What the Devils Says
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