Date de sortie : 6 octobre 2014 / Label : Believe Recordings / Pays d’origine : France

Il y a deux ans Mina Tindle nous avait ravis avec ‘Taranta’, un disque qui avait mis du temps à voir le jour après de longues années à parcourir les scènes et quelques sorties de disques plus intimes (le 45T ‘The Kingdom’ en 2009). Une Pop généreuse et polyglotte. Elle a donc été beaucoup plus rapide pour revenir cette fois-ci, peut-être encouragée par le succès critique de son premier opus. Et elle a su mettre à profit toute l’expérience acquise par ses tournées et cet univers très personnel qu’elle avait déjà su créer, plein d’audace et d’inventivité.

Le disque avait été précédé quelques mois plus tôt par le single ‘I Command’ qui laissait effactivement présager de belles choses, une chanson très fidèle à ce qu’elle nous avait offert sur ‘Taranta’, pleine de rebondissements entre ses couplets posés sur lesquels elle prend un ton presque touchant, et un refrain bien plus enjoué et pétillant. Ces deux adjectifs définissent d’ailleurs particulièrement bien l’ambiance de ‘Parades’. Si une fois encore Mina Tindle alterne ballades et titres plus rythmés, c’est bien lorsque ses chansons prennent un peu de vitesse qu’elles nous emportent avec elles. C’est particulièrement le cas de ‘Pas Les Saisons’, superbe morceau qui a le sens du rythme, notamment en raison de la façon dont elle pose sa voix, dans un esprit très « Trip Hop » sur les couplets, puis beaucoup plus chanté sur un refrain tout simplement imparable.

Mais à la différence de son prédécesseur, la grande majorité des titres de ‘Parades’ est en Français, ce qui ne l’emêche pas pour autant d’être un disque particulièrement métissé. Cet album dégage beaucoup d’ampleur en terme d’orchestration, loin de ressembler au projet solo d’une seule chanteuse, on prend conscience du rôle joué par toute sa troupe de musiciens et de choristes, d’où un résultat justement très choral sur les premiers morceaux. Puis Mina Tindle revient sur des bases plus simples sur ‘Ta Peau’ où ‘A Séville’, mais place entre les deux une fantaisie plus électronique, ‘The Curse’.

Le charme de ‘Parades’ réside surtout dans ce côté inattendu, car on a finalement du mal à coller une étiquette à cet artiste aux multiples horizons (notamment l’Espagne sur le clip de ‘Pas les Saisons’, ou ‘A Séville’). Mina Tindle confirme amplement les bonnes impressions laissées par son premier album et nous gratifie d’un disque varié et surtout plein de magie.