1. Jessa
2. Lions
3. Give a Little Love (feat. Sufjan Stevens)
4. Indian Summer
5. Louis
6. Belle pénitence
7. Fire & Sun
8. Triptyque
9. Is Anything Wrong
Date de sortie : 9 octobre 2020 / Label : 37d03d / Pays d’origine : France |
Six longues années se sont écoulées depuis la sortie de « Parade », l’avant-dernier album de Mina Tindle. Autant dire une éternité à l’échelle du monde pressé dans lequel nous vivons. Et d’un coup la belle découverte d’hier, folkeuse sur le petit label Sauvage Records il y a une bonne décennie, est devenue révélation, puis confirmation, et enfin une artiste respectée et sollicitée par ses pairs, et pas les moindres (The National) pour participer à certaines de leurs chansons.
De toute évidence, Mina Tindle n’était pas partie pour se laisser entraîner dans un tourbillon de projets hâtifs. « Sister » s’impose comme une évidence, le fruit d’un travail patient et délicat. A l’inverse de ses deux précédents albums, ce nouvel opus dévoile une facette beaucoup plus intime de l’artiste. Même si sa musique a toujours flirté avec l’univers du Folk, les arrangements soignés et nombreux de ses chansons avaient souvent éclipsés cet aspect. Mais aujourd’hui c’est la douceur qui l’emporte.
« Give a Little Love » nous dit-elle, dans le titre interprété avec Sufjan Stevens. Mais à vrai dire elle nous donne beaucoup d’amour à travers ce disque qui joue la carte des voix, chantées, susurrées, superposées, rêveuses ou parfois Soul, chaque chanson est un écrin d’émotions où la simplicité et le fond l’emportent finalement sur la forme. La poésie avec laquelle elle interprète « Indian Summer » résume bien ce sentiment.
Cette voyageuse nous fait aujourd’hui une place au fond de ses valises, et nous emmène avec elle dans une expédition qui laisse souvent la place à la contemplation, à travers des mots chantés en anglais, puis en français dans la seconde partie de l’album, notamment sur le tout aussi touchant « Belle Pénitence ». Puis l’écoute s’achève sur une interprétation épurée de la chanson « Is Anything Wrong », de Lhasa de Sela, que Mina Tindle désigne comme l’une de ses principales influences. La magie de Feist, une autre artiste à laquelle nous l’avons souvent comparée dans le passé, n’est pas bien loin non plus. Autant de bonnes raisons pour écouter « Sister » les yeux fermés, et mettre de côté pour un instant la rudesse du monde.
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