1. Nobody’s Daughter
2. Skinny Little Bitch
3. Honey
4. Pacific Coast Highway
5. Samantha
6. Someone Else’s Bed
7. For Once in Your Life
8. Letter to God
9. Loser Dust
10. How Dirty Girls Get Clean
11. Never Go Hungry
Date de sortie : 23 avril 2010 / Label : Mercury / Pays d’origine : Etats-Unis |
Parmi les reformations incessantes de vieilles gloires des années 90, il y en a bien une sur laquelle on n’aurait pas misé un centime : celle de Hole. Mais en y regardant de plus près, on se rend compte qu’en vérité il n’y pas de reformation. Courtney Love a simplement décidé, comme l’a fait Billy Corgan avec les Smashing Pumpkins, de relancer sa carrière solo avec un nom qui parle à toute une génération. Mais ni Melissa Auf Der Maur, bassiste et pilier du groupe qui vient de sortir un nouvel album, ni le guitariste et co-fondateur Eric Erlandson ne se sont joints à elle dans l’aventure. Et c’est justement Billy Corgan qui lui a prêté main forte pour la composition de cet album, en compagnie de Linda Perry (4 Non Blondes).
Bref, c’est avec autant de suspicion que de curiosité que nous avons découvert cet album, plus de 10 ans après Celebrity Skin, surtout au regard de la carrière solo en dent de scie de Courtney Love. Mais elle avait certainement besoin de cela pour retrouver ses sensations, et nous redonner les nôtres par la même occasion. Evidemment on ne s’attendait pas à une révolution, mais on espérait quand même retrouver un peu de la rage des débuts (‘Miss World’) à l’efficacité de la fin (‘Celebrity Skin’). Et de ce point de vue, dans l’ensemble ‘Nobody’s Daughter’ ne déçoit pas. Ca part même plutôt très bien sur le titre du même nom, qui est sans doute le plus proche de la grande époque de Hole, avec ‘Skinny Little Bitch’ qui enfonce le clou, où Courtney y retrouve son timbre rauque un peu gueulard, le tout porté par des guitares au son très 90’s, très Grunge en fait.
Mais malheureusement plus l’album avance, plus il s’essouffle, notamment par manque de diversité. Hole semble répéter d’un morceau à l’autre le même modèle, un Rock Grunge qui n’est forcément pas être aussi renversant qu’il y a 20 ans, tout simplement pour des raisons de production, mais aussi de naturel. On n’a pas la même fraîcheur ni la même instantanéité à 45 ans, ce qui ne veut pas dire que Courtney Love a pour autant raté son comeback. Au contraire, on trouve du charme à cet album qui tient plutôt bien la route, bien qu’il ne nous surprenne pas le moins du monde. Et puis Courtney Love n’est jamais aussi efficace que dans sa grossièreté, comme le démontre si bien le titre ‘Samantha’, à l’outrancier refrain ‘People like you fuck people like me…’. Bref, pas de tube planétaire mais pas non plus de véritable boulet sur ce disque, même si certains morceaux traînent un peu en longueur (oui, ‘Letter To God’, quand même…).
A l’image de la carrière de son auteure, ‘Nobody’s Daughter’ est un disque inégal, qui ne révolutionnera pas l’histoire du Rock et qui reste bien inférieur à ‘Celebrity Skin’ ou ‘Live Through This’, mais qui s’écoute avec plaisir. Retour réussi pour Courtney Love, pour Hole, c’est une autre histoire…
Titres conseillés: Nobody’s Daughter, Skinny Little Bitch, Samantha, How Dirty Girls Get Clean
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