EELS – THYLA – JOHNNIE CARWASH – PALACE – GRACE CUMMINGS
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EELS – Extreme Witchcraft (Etats-Unis – E Works Records / Pias – 28 janvier 2022)
Ce n’est pas un scoop, Mark Oliver Everett a toujours été particulièrement prolifique, à tel point que cet album est presque arrivé sans crier gare, 15 mois seulement après « Earth To Dora ». Et comme à l’accoutumée, Eels aime particulièrement revêtir différents masques au fil de ses albums. Ainsi « Extreme Witchcraft » remet en avant sa facette bluesman (sur « Steam Engine » ou « Goodnight on Earth »), sous une atmosphère globalement plus rock, portée par des guitares saturées. Et ce n’est pas un hasard puisque John Parish, qui avait déjà collaboré avec Eels sur « Souljacker », est de nouveau de la partie, au poste de co-producteur. Ce quatorzième opus ne révolutionnera pas la carrière de Eels, mais la facilité et la rapidité avec laquelle il compose et enregistre de nouveaux morceaux toujours aussi efficaces nous laisse admiratifs…
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THYLA – Thyla (Angleterre – Easy Life Records – 28 janvier 2022)
Nouveau venu de la scène de Brighton, Thyla est un trio qui puise aussi bien ses influences dans les sonorités New Wave des années 80, Post-Punk et Shoegaze que dans une Pop plus actuelle (« Breathe »). Avec l’innocence de leur jeunesse, ils dévoilent un album qui manque peut-être par moments de cohésion mais qui transpire la générosité et cette capacité qu’ont les jeunes groupes à foncer tête baissée sans se poser trop de questions. Le résultat est particulièrement convaincant sur « Amber Waits », « 3 » et « Gum », et même si le chant de Millie Duthie nécessite encore de gagner en assurance et en profondeur et que le groupe doit se décider du pied sur lequel danser, la fraîcheur de ce premier album, à l’image de « Dandelion », laisse présager de bien belles choses pour Thyla, un groupe à suivre de près.
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JOHNNIE CARWASH – Teenage Ends (France – Howlin’ Banana – 28 janvier 2022)
Branchez les guitares, poussez le volume à fond, et jouez, dansez… pogotez ! Johnnie Carwash nous démontre avec cet album exécuté pied au plancher et plus adolescent que son titre ne le suggère que le Punk Rock made in France a de bien beaux jours devant lui. Trop mélodique pour être totalement Punk mais amoureux des sons saturés, le groupe s’inspire autant de la Pop de Frankie Cosmos (« Junk Food ») que de la hargne de FIDLAR (« Slut Skirt », « Napoléon »). Encore une belle pioche du label Howlin’ Banana (Johnny Mafia, Special Friend, Gloria, Hoorsees…) qui est devenu une référence – et peut-être le dernier refuge – des groupes à guitares issus de l’hexagone.
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PALACE – Shoals (Angleterre – Fiction – 21 janvier 2022)
Avec ce troisième album Palace continue dans le sillon creusé par « So Long Forever » (2016) et « Life After » (2019) : une collection de chanson rêveuses et mélodiques, soutenues par l’univers visuel élaboré par Wilm Danby pour toutes leurs pochettes. Même si le titre « Gravity » s’autorise un ton plus Soul sur ses couplets, la surprise est probablement le seul manque à cet album qui enchaîne compositions gracieuses les unes après les autres, notamment « Shame On You » et « Fade », mais ne parvient pas à surpasser ses prédécesseurs. Un très beau disque qui tourne parfois un peu en rond.
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GRACE CUMMINGS – Storm Queen (Australie – ATO Records / Pias -14 janvier 2022)
Avec sa voix ténébreuse, Grace Cummings ne laisse pas indifférents ses auditeurs. Si l’australienne a du coffre, elle le met au service d’une musique Folk « à l’ancienne », particulièrement influencée par l’âge d’or du genre, façon Laurel Canyon, sur des titres poétiques et hantés, à l’image du single « Up in Flames » inspiré par l’incendie de Notre-Dame de Paris. Vous l’aurez compris, Grace Cummings est une artiste à la sensibilité à fleur de peau qui dévoile une musique épurée, entre guitare acoustique et piano, ainsi que quelques touches plus Country, comme le violon de « Freak ». Chanteuse, compositrice, productrice et actrice, cette artiste accomplie porte son œuvre avec son cœur, ses tripes, et ce timbre si particulier, ce qui donne beaucoup de force à ce « Storm Queen ».
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