1. Being In Love
2. Chaise Longue
3. Angelica
4. I Dont Wanna Go Out
5. Wet Dream
6. Convincing
7. Loving You
8. Ur Mum
9. Oh No
10. Piece Of Shit+
11. Supermarket
12. Too Late Now
Date de sortie : 8 avril 2022 / Label : Domino / Pays d’origine : Angleterre |
Il suffit parfois d’une chanson pour devenir célèbre et attiser toutes les attentes. C’est ce qui est arrivé à Wet Leg avec le single « Chaise Longue » sorti l’an dernier. Et ce n’est en rien dû au hasard, tant cette chanson était maligne dans ses textes, fédératrice par son refrain, et surtout habilement clipée et réalisée par le duo. Leur usage maitrisé de l’image n’est certainement pas étranger à cette réussite non plus, mais il y a plus que cela.
Rhian Teasdale et Hester Chambers, l’une au chant et à la guitare rythmique, l’autre à la guitare et aux chœurs, se sont connues à l’université de l’’Île de Wight. Rhian joue déjà depuis longtemps, puisqu’elle évoluait en solo sous le nom de Rhain, un beau projet plutôt Indie Folk dans lequel elle jouait du piano sur des compositions sous influence Regina Spektor. C’est en 2019 que Wet Leg voit le jour et à partir de là tout ira très vite. Les guitares électriques remplacent le piano, le duo compose vite et bien et se fait de toute évidence plaisir. On sent d’emblée l’héritage du rock alternatif des années 80/90, notamment cette façon de jouer des solos de guitares simplissimes mais imparables, comme le faisait si bien Joey Santiago avec les Pixies. C’est exactement ce qui se passe sur le pré-refrain de « Chaise Longue », mais aussi sur une bonne partie des titres de l’album. On revient aux bases du Grunge : pas besoin d’être virtuose pour faire de bonnes chansons.
Ainsi le duo s’est retrouvé en couverture de tous les magazines musicaux bien avant la sortie de ce disque, à tel point qu’on redoutait la déception tant l’attente était grande. Mais elles ont répondu présentes, avec la même malice que celle affichée sur leur premier titre, une désinvolture et des paroles gentiment grinçantes qui ont contribué à faire monter leur renommée au fil des singles (Wet Dream, Too Late Now, Oh No et Angelica). Et en prime un autre single coup de poing pour la sortie du disque, « Ur Mum » et sa mordante phrase d’introduction « When I think about what you’ve become, I feel sorry for your mum… ». Wet Leg ne réinvente rien mais utilise avec tellement de brio les codes de la musique alternative, notamment le mur du son Shoegaze sur « Angelica » qui invoque les esprits de My Bloody Valentine, que l’on a bien du mal à résister au pouvoir de séduction de cette déferlante de pépites Indie Rock.
Avec un tel coup d’éclat, Wet Leg porte déjà sur ses épaules la lourde tâche de sauver le Rock, dans un monde où les guitares électriques apparaissent parfois comme un vestige du passé. Eh bien croyez-moi, avec un disque aussi excitant et décomplexé, produit en grande partie par Dan Carey (Franz Ferdinand, Fontaines DC) et mixé par Alan Moudler (Arctic Monkeys, Beach House, Foals), la mission semble être très bien entamée !
Pour plus d’infos :
Festival Pitchfork Avant-garde – Supersonic – Paris, vendredi 19 novembre 2021 : photos
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