1. Age of Anxiety I
2. Age of Anxiety II (Rabbit Hole)
3. Prelude
4. End of the Empire I-III
5. End of the Empire IV (Sagittarius A*)
6. The Lightning I
7. The Lightning II
8. Unconditional I (Lookout Kid)
9. Unconditional II (Race and Religion)
10. WE
Date de sortie : 28 juillet 2017 / Label : Columbia – Sony Music / Pays d’origine : Canada |
Voici un album qui faisait déjà couler beaucoup d’encre avant même d’être sorti. Avec son succès de masse, Arcade Fire ne s’est pas attiré que des admirateurs, et ce n’est certainement pas le décrié « Everything Now » sorti en 2017 qui risquait de changer la donne. La vérité, c’est surtout qu’aucun groupe, aussi génial soit-il, n’est capable de sortir un chef d’œuvre à chaque fois, et s’ils avaient fait partiellement fausse route sur leur dernier opus, ils étaient restés fidèle à leur désire de créativité et d’aller de l’avant.
Avec « WE » c’est une autre histoire, même si ce disque donnera aux haters toutes les raisons du monde de continuer à critiquer les canadiens. Il est vrai que la bande à Win Butler a toujours vu les choses en grand. Leurs trouvailles sonores avaient fini par supplanter l’âme de leurs chansons pourtant si fortes jadis. Mais aujourd’hui Arcade Fire fait son retour avec un disque beaucoup plus humble, comme s’ils voulaient renouer avec un certain classicisme. Le début manque même de surprises, bien que la touche électronique de « Age of Anxiety II (Rabbit Hole) » fasse son effet, le titre qui suit, « End of the Empire I-III », beau mais presque trop sage avec sa guitare acoustique et ses cuivres, ressemble plus à un beau morceau de Classic Rock rescapé des 70’s qu’à la joyeuse fanfare incarnée par Arcade Fire à ses débuts.
Mais l’Arcade Fire de 2022 n’est plus celui de 2005. S’ils perdent en route la ferveur et l’instantanéité de leurs jeunes années, ils font preuve d’une évidente maturité sur ce disque exécuté de main de maître. « WE » est marqué par une certaine humilité dans son jeu, son interprétation, son atmosphère. Construit sous forme de chapitres, l’album tient son inspiration d’un roman d’anticipation russe des années 1920 d’Evgueni Zamiatine intitulé « Nous ». C’est encore une fois un album dont la genèse s’est faite dans le contexte du confinement, ce qui peut aussi expliquer la perte relative de l’énergie live qui les caractérisait jusqu’ici.
Si le démarrage est un peu lent, c’est dans sa seconde moitié que « WE » prend réellement son envol, avec ses titres les plus directs « The Lightning II » et « Unconditionnal I (Lookout Kid) ». Les titres des chansons évoquent ceux qui composaient l’album « Funeral », mais la comparaison s’arrête là. « WE » n’est sans doute pas le meilleur album d’Arcade Fire, ce qui ne l’empêche pas de regorger de moments forts et touchants. Produit par Nigel Godrich et surtout dernier album avec Will Butler, le frère de Win, c’est surtout l’œuvre d’un groupe qui a remis les pieds sur terre, et qui, au-delà d’être renversant, a su rester touchant.
Pour plus d’infos:
Le Casino de Paris, lundi 5 juillet 2010 : compte-rendu / galerie photos
Chroniques :
Everything Now (2017)
Reflektor (2013)
The Suburbs (2010)
Neon Bible(2007)
Funeral (2005)
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