JO SCHORNIKOW – TESS PARKS – HATER – MELODY’S ECHO CHAMBER – GET WELL SOON
JO SCHORNIKOW – Altar (Etats Unis – Keeled Scales – 20 mai 2022)
Australienne installée aux Etats-Unis et claviériste de Phosphorescent, Jo Schornikow rêvait en arrivant à New York de devenir pianiste de Jazz. C’est finalement la musique Indie qui a pris le dessus, mais aussi Nashville où elle a élu domicile, comme un pont entre ses origines de Melbourne et son pays d’accueil. Oui, il y a certainement du songwriting à la Courtney Barnett dans sa musique, mais aussi une touche plus « Classic Rock », comme si elle s’était écouté en boucle Bob Dylan et Bruce Springsteen pour recracher un condensé de toutes ses influences à la sauce Indé. C’est indéniable, Jo Schornikow s’impose en singer-songwriter de talent au long des 9 titres d’Altar, et vous annonce très bien sur le 3ème titre de l’album sur ce qui risque de vous arriver en l’écoutant : « I will always come back to you »…
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TESS PARKS – And Those Who Were Seen Dancing (Canada – Fuzz Club Records – 20 mai 2022)
La canadienne Tess Parks est une artiste qui se fait rare en solo. Après ses débuts en 2013 avec son premier album « Blood Hot » elle se fait surtout remarquer pour ses disques en duo avec Anton Newcombe de The Brian Jonestown Massacre (2015 et 2018). Une décennie s’est donc presque écoulée avant ce retour en solo qui prolonge l’expérience psychédélique et Lo-Fi des ses précédentes sorties sans la révolutionner, mais avec un certain pouvoir d’envoûtement derrière le ton nonchalant, presque détaché, avec lequel elle entonne les dix titres de l’album, dont un « Happy Birthday Forever » qui n’a rien de très heureux, et un « WOW » qui déploie des sonorités 60’s et 70’s qui collent à merveille à la musique de Tess Parks. Derrière son atmosphère planante qui vous invite à la rêverie, on pourrait bien vous surprendre aussi à danser !
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HATER – Sincere (Suède – Fire Records – 6 mai 2022)
Quatre ans après “Siesta” les Suédois de Hater sont de retour avec un album qui poursuit dans la même veine Shoegaze que son prédécesseur, mais en s’écartant un peu de la production maison de ses débuts avec ce disque plus ambitieux dans sa réalisation. L’arrivée de deux membres supplémentaires les a probablement aidés à grossir le son de « Sincere », un disque dont le titre d’ouverture « Sometimes » navigue entre le mur de guitares de Ride et le spleen de The Cure. Ce cocktail donne à ce nouvel album des airs de classique oublié des 90’s, une vraie mine d’or pour les nostalgiques du son alternatif de la fin du XXème siècle, ce qui ne nous empêche pas de l’apprécier comme un disque du présent, et Hater comme un groupe d’avenir !
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MELODY’S ECHO CHAMBER – Emotional Eternal (France – Domino Records – 29 avril 2022)
Melody’s Echo Chamber fête ses 10 ans de carrière avec un troisième album dans lequel son goût pour la Pop psychédélique atteint une certaine perfection. Particulièrement avenant, « Emotional Eternal » conserve le charme stylistique de ses prédécesseurs, mais il s’avère être surtout plus direct, en mettant l’accent sur la mélodie, ce qu’elle a toujours fait par le passé, mais on sent qu’elle veut se concentrer sur l’essentiel plutôt que l’expérimentation, ce qui rend son disque très chaleureux, notamment sur le très Gainsbourg-ien « The Hypnotist » et sa ligne de basse 70’s ou les cordes qui bercent « Personal Message ». Un retour à une – relative – simplicité qui lui va à merveille.
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GET WELL SOON – Amen (Allemagne – Virgin Records – 25 mars 2022)
Qui est le roi de la Pop orchestrale en 2022 ? Arcade Fire ? The Divine Comedy ? Non… Get Well Soon ! Allez savoir pourquoi, on a longtemps cru qu’il était britannique, peut-être parce qu’il maîtrise trop bien les codes de la pop anglophone pour ne pas l’être. Mais c’est du côté de Biberach, en Allemagne, que l’on trouve les origines de ce projet mené par Konstantin Gropper. Avec ce sixième album en près de 15 ans, il a désormais atteint une certaine perfection dans son domaine. Les mélodies parfaites de « I Love Humans », de « A Song For Myself », le rythme entraînant de « My Home is My Heart » ou « One for your Workout » et cet album qui s’interroge sur l’individualisme, l’isolement, la poursuite du bonheur finit par nous offrir une évidente sensation de bien-être.
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