1. Ton Rayon Vert
2. Alfie Solomon’s Hush
3. Les Fleurs Invisibles
4. Palomino Rich Man
5. Ombres
6. Parti Avec Le Soleil
7. Lay Down Snow White
8. Villain’s Whisper
9. Get Wild Elevator Man
10. L’Horizon
11. Natalie
Underneath The Wind
13. Guy B.
| Date de sortie : 5 mai 2023 / Label : Velvetica Music / Pays d’origine : Etats-Unis / France |
Mais où était donc passée April March ?… C’est une question que l’on s’est souvent posé, après s’être délecté de ses albums captivants et francophiles qui connurent leur âge d’or entre les années 90 où l’américaine reprenait Serge Gainsbourg et Françoise Hardy et les années 2000 sous la bannière Tricatel avec la complicité de Bertrand Burgalat, de membres d’AS Dragon et de Peter Von Poehl. Elle n’a pourtant jamais été bien loin. Son dernier album en date, « In Cinerama », est sorti en 2021, mais n’avait pas fait grand écho ici malgré toutes ses qualités. Un comble quand on sait à quel point sa carrière est intimement liée à la France.
Ce nouvel opus a donc un peu les apparences d’un comeback, même si ce n’en est pas un. On y retrouve ce charme rétro très caractéristique de l’univers d’April March. Sa musique a toujours été une histoire de rencontres : avec Aquaserge en 2013, Steve Hanft en 2008, Olivia Jean en 2021, avec les groupes Los Cincos et The Makers pendant les années 90… C’est aujourd’hui avec le duo normand Staplin qu’elle ouvre le nouveau chapitre de ses aventures musicales. Composé d’Arno Van Colen, leader du groupe Steeple Remove et de Norman Langolff, élevé dans les studios d’enregistrement, au côté de son père Frank Langolff qui produisait et composait avec Serge Gainsbourg, Staplin s’avère être un choix idéal. Avec son style à la fois psychédélique, rétro mais aussi bidouilleur et moderne, le duo français apporte à ce disque une touche cinématographique et inventive. Toby Dammit, notamment batteur d’Iggy Pop et membre live de The Bad Seeds, vient compléter le tableau.
On n’aurait pas pu espérer plus beau mariage musical. Cet album composé à trois explore aussi bien les codes de la musique d’April March toujours hantée par les années 60, sur le très efficace « Lay Down Snow White », atmosphérique et psychédélique à souhait sur « Alfie Solomon’s Hush », ou Gainsbourgienne et bercé d’arrangements classieux sur « Les Fleurs Invisibles ». Jonglant toujours entre le français et l’anglais, April March aborde encore une fois ses chansons avec la même spontanéité qu’à ses débuts. Entre expérimentations spatio-temporelles, clins d’œil aux Mods et aux yéyés, « April March Meets Staplin » brille par sa fraîcheur et son grain de folie. La magie des rencontres a encore frappé.
Pour plus d’infos :
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