1. Paris
2. Too Long
3. New Soul
4. Levater
5. Shelcha
6. Lonely
7. Far Far
8. Yashanti
9. 7 Baboker
10. Lachlom
11. Toxic
12. Pachad
13. Endless Song Of Hapiness
Date de sortie : 22 octobre 2007 / Label : Tôt ou Tard / Pays d’origine : France |
Voilà une artiste que l’on était à mille lieues de voir chroniquée dans nos pages. Remarquée il y a quelques années par Elie Chouraquie, elle a joué le rôle de la sœur de Moïse dans la comédie musicale ‘Les 10 Commandements’… Rien que ça sur un CV ça vous flingue la crédibilité d’un artiste. Heureusement, Yael Naim a su dépasser ce stade, qui lui a néanmoins été certainement utile pour trouver son propre chemin, après un premier album passé inaperçu en 2001 puis quelques projets musicaux ‘alimentaires’ pour revenir aujourd’hui plus confiante et mature.
Sans connaître ses premières compositions, on peut affirmer sans trop prendre de risque que sa plume s’est très certainement affinée et que sa musique jouit maintenant d’une sensibilité et d’un ressenti suffisamment rares pour être salués. La première particularité de cet album éponyme naviguant entre Pop et Folk, c’est le choix de la langue. Yael Naim reste fidèle à ses origines en faisant le pari – risqué – d’interpréter la majorité des titres en Hébreu. S’il nous est bien difficile de déchiffrer la langue, cette œuvre en tire toute son originalité, sa personnalité, avec des sonorités auxquelles nous sommes finalement bien peu habitués, à l’image de ‘Paris’, qui ouvre l’album et que l’on imagine évidemment dédié à notre capitale où celle-ci est née, avant de grandir à Ramat Hacharon, petite ville non loin de Tel-Aviv. Lorsque Yael Naim délaisse l’Hébreu, c’est pour chanter en Anglais, langue dans laquelle elle fait des merveilles sur ‘Too Long’ ou le bien nommé ‘New Soul’ tant ses compositions s’échappent du cercle réducteur de la pop pour aller se nourrir d’autres styles : Soul, Jazz, World, etc. On pense ainsi plus d’une fois à Feist, version Moyen-Orient (sur le très beau ‘Shelcha’, en duo avec un monsieur à la voix proche d’un Damien Rice). La touche jazzy d’une Norah Jones ou Fiona Apple n’est jamais bien loin non plus (‘Lonely’). Elle n’hésite pas à reprendre des titres aux antipodes de son univers intimiste : ‘Toxic’, mais oui, celui de Britney Spears, repris avec un talent et un feeling que n’aura jamais son interprète d’origine.
Vous l’aurez compris : ce disque est beau, la voix enchanteresse de Yael Naim nous touche en plein cœur. Un disque véritablement atypique par ses influences aussi diverses qu’inattendues, maîtrisées et sublimées, bercé de bout en bout par de vrais moments de grâce : une étoile est née !
Titres conseillés: Paris, Too Long, New Soul, Levater, Shelcha, Lonely, Toxic, Endless Song Of Happiness
Pour plus d’infos :