1. 1985
2. The Love Of Richard Nixon
3. Empty Souls
4. A Song for Departure
5. I Live To Fall Asleep
6. To Repel Ghosts
7. Emily
8. Glasnost
9. Always/Never
10. Solitude Sometimes Is
11. Fragments
12. Cardiff Afterlife
Date de sortie : 1er novembre 2004 / Label : Sony Music UK / Pays d’origine : Pays de Galles |
Pour les vieux fans des Manic Street Preachers, il y a bien longtemps que le groupe Gallois n’existe plus vraiment. Depuis la disparition de Richey Edwards il y a plus de 10 ans le groupe a traversé de nombreuses étapes, du meilleur (Everything Must Go) au pire (Know your Enemy) au Best Of en 2002 qui aurait pu être un signe d’adieu. Un groupe qui a perdu tant de sa rage que chaque nouvelle sortie est devenue une angoisse plus qu’une joie.
Les Manics n’ont jamais eu la faveur du public français, pour preuve Lifeblood n’est aujourd’hui disponible ici qu’en import. Et ce n’est pas ce disque qui va les réconcilier avec les fans de ‘Generation Terrorrists’ ou ‘The Holy Bible’ dont nous sommes bien loin. Avec l’âge le groupe s’est pas mal assagi, notamment depuis 1998 avec ‘This Is My Truth, Tell Me Yours’. Si Lifeblood est donc tout aussi calme, il rompt néanmoins définitivement avec la tradition punk-rock rebelle du groupe. Ou peut-être plus la même forme de rébellion. Le trio s’attaque aujourd’hui à une musique plus proche de New Order, insère claviers et électronique à sa musique. A la première écoute, j’ai trouvé cet album détestable, dénué d’intérêt, voire un peu ‘variété’. Mais à la deuxième écoute…oh, et puis à la troisième il est toujours temps de revenir sur son avis.
Les titres de Lifeblood ne sont tout simplement pas directs et faciles à assimiler. Mais il s’agit pourtant de ce que le groupe nous a offert de meilleur depuis un bon moment. Avec trois titres marquants en ouverture : ‘1985’, qui, à part son solo, est bien plus proche de l’électro’, ‘The Love Of Richard Nixon’, un titre dont on ne sait quoi penser au départ et qui pourtant fait peu à peu son effet malgré la voix de James Dean Bradfield semble un peu effacée, puis le single ‘Empty Souls’. Comme beaucoup de groupes aujourd’hui, les Manics semblent lorgner avec nostalgie vers les années 80 (A Song For Departure, mais aussi le beaucoup moins bon ‘Always departure’). D’autres titres paraîtront également un peu trop « sous influence », ‘To Repel Ghosts’ (The Cure) ou bien ‘Glasnost’ (U2), ce qui donnera un effet gênant de « ventre mou » à ce milieu d’album.
Un bon disque qui laissera pourtant des avis partagés, qui ne manquera pas d’en agacer plus d’un avec ses sons de synthés parfois kitsch, sa relative lenteur en comparaison de l’énergie perdue du groupe. Apparemment aussi un album d’adieu, le dernier du groupe semble-t-il. Et il faut bien avouer qu’il sonne ainsi, avec une certaine mélancolie planante, et tout particulièrement sur le très bon final, ‘Cardiff Afterlife’, dont la harpe nous rappelle le bon temps de ‘Elvis impersonator Blackpool Pier’, un titre en forme d’hommage au membre disparu du groupe, de leurs origines, et, enfin, un adieu…
« I MUST GIVE UP ON THIS
IT MAKES NO SENSE AT ALL
MAKES NO SENSE AT ALL
IN THE CARDIFF AFTERLIFE
IN THE CARDIFF AFTERLIFE
WE SENSE THE BREAKING OF OUR LIVES »
Titres conseillés: 1985, The Love Of Richard Nixon, Empty Souls, A Song for Departure, Cardiff Afterlife
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