1. Cannibal Resource
2. Temecula Sunrise
3. The Bride
4. Stillness Is The Move
5. Two Doves
6. Useful chamber
7. No Intention
8. Remade Horizon
9. Fluorescent Half Dome
Date de sortie : 5 juin 2009 / Label : Caroline Records / Pays d’origine : Etats-Unis |
Bizarre, vous avez dit bizarre?… Voici déjà le 7ème album des Dirty Projectors en 7 ans… Une formation Indie-Rock expérimentale, bref, dans l’air du temps. Oui, aujourd’hui l’anticonformisme musical est une formule payante, Animal Collective et Grizzly Bear ne vous diront pas le contraire.
Pourtant, malgré leur approche musicale très personnelle, ce groupe de Brooklyn regroupe ici toutes les qualités requises pour faire de ‘Bitte Orca’ un disque accessible, à première vue beaucoup plus que son prédécesseur ‘Rise Above’ sorti 2 ans plus tôt. Cela ressemble surtout à un véritable effort collectif, car il y a vraiment de tout dans ce nouvel opus. De la Pop, bien sûr, mais aussi de la Folk (le très beau ‘Two Doves’), de l’électronique (le bizarroïde ‘Useful Chamber’ qui mélange un peu tous les styles), un côté un peu rétro/hippie/psychédélique aussi (‘Remade Horizon’) des chœurs, beaucoup de chœurs en fait (merci mesdemoiselles Amber Coffman & Angel Deradoorian pour vos charmantes voix qui donnent toute leur saveur à ‘Cannibal Resource’, ‘Temecula Sunrise’, ou ‘Stillness Is the Move’ sur lequel les voix féminines prennent vraiment les commandes. Le chant de Dave Longstreth évoque quant à lui les plus beaux timbres de la Pop actuelle, notamment sur ‘Fluorescent Half Dome’ où sa voix oscille quelque part entre Murray Lightburn, le chanteur de The Dears, et Antony Hegarty. Il est en revanche beaucoup plus agaçant lorsqu’il prend des intonations Funk/Soul sur les couplets du pourtant très bon ‘Temecula Sunrise’ ou lorsqu’il essaie d’imiter Jeff Buckley sur ‘The Bride’.
Finalement il ne manque à ‘Bitte Orca’ qu’un tube, un vrai, un gros, qui pourrait permettre au groupe de sortir un peu de son trip et nous en mettre plein la vue, avant de nous entraîner dans son univers, comme le fait si bien aujourd’hui Annie Clark (St. Vincent) sur ‘Actor’. Les Dirty Projectors n’en restent pas moins un groupe qui a su au fil des ans rester fidèle à lui-même, chaleureux, décalé et surtout à découvrir, si ce n’est déjà fait.
Titres conseillés: Cannibal Resource, Temecula Sunrise, Stillness Is the Move, Two Doves