On se souvient encore du concert d’Emilie Simon auquel  on avait assisté à l’Olympia en 2006. Ce jour-là tout était parfait : la salle, les lumières, le son, les costumes, les nombreux musiciens… Assurément l’un des meilleurs concerts auquel il nous a été donné d’assister. C’est donc avec une grande impatience que nous attendions de la retrouver sur la très belle scène du Casino de Paris pour la voir jouer les titres de ‘The Big Machine’, un disque encensé dans nos pages !

Il faut dire que les choses ont pas mal changé pour Emilie Simon depuis ‘Végétal’. Exit la Björk frenchie, les comparaisons avec Kate Bush sont aujourd’hui de rigueur. Et alors ? Non seulement elle assume totalement cet héritage musical, mais c’aurait été une grossière erreur que de croire qu’une artiste aussi pointilleuse se serait contentée d’imiter ses idoles, ou de se cantonner à un simple show Pop et festif. Emilie Simon ne copie pas. Elle crée, et c’est bien ce qui se passe sur scène lorsqu’on la voit jouer en très grande partie son nouveau répertoire mais aussi quelques incontournables du passé. Aller voir Emilie Simon sur scène est donc une expérience totalement différente de l’écoute de l’un de ses albums, mais c’est surtout une expérience inoubliable.

C’est aujourd’hui en formation bien plus réduite qu’elle assure le spectacle : un trio clavier / basse – contrebasse et batterie, une configuration que l’on avait pu déjà découvrir lors de son concert au Point Ephémère en septembre dernier. Cette date approchant de la fin d’une tournée de 2 mois, la ‘Big Machine’ est aujourd’hui bien rodée : malgré l’apparente  simplicité du décor, le trio construit au fil des morceaux un univers plein de gigantisme et de poésie. Encore un fois le son et la voix sont parfaits. Ne s’abandonnant jamais à la facilité, Emilie Simon revisite ses titres du passé dans des versions très différentes des originales où les arrangements électroniques sont rois, notamment ‘Opium’ ou ‘Fleur de Saison’, grâce au côté touche à tout de leur auteure, avec ses bidouillages, ses samples et surtout son fameux ‘bras électronique’, une sorte de pédale d’effet embarquée ! Quant aux morceaux de ‘The Big Machine’, ils sont sans aucun doute taillés pour la scène. Plus directes, plus rythmées, ses nouvelles chansons  sont d’irrésistibles invitations au voyage, quelque part dans les étoiles qui scintillaient, en toile de fond, derrière l’artiste.

Emilie Simon est pourtant une artiste à ranger dans la catégorie des timides, ce qui ne l’empêche pas de communiquer son évident plaisir d’être là au public par de courts mais sincères commentaires et remerciements. Le public ne s’y est d’ailleurs pas trompé : voué corps et âme à la cause d’Emilie Simon, il lui a offert une ovation bien méritée.

Set list : 1. Intro / 2. The Devil At My Door / 3. Dreamland / 4. Fools Like Us / 5 . Nothing To Do With You / 6. Opium / 7. Chinatown / 8. The Way I See You / 9. Fleur de Saison / 10. Flowers / 11. To The Dancers In the Rain / 12. Closer / 13. The Cycle / 14. Song Of The Storm / 15. Rainbow / 16. Ballad of the Big Machine / Rappel : 17 Lise / 18. Rocket To The Moon / 19. This Is Your World

Pour plus d’infos:

Le Trianon – Paris – Lundi 22 avril 2024

Chroniques :

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Franky Knight (2011)
The Big Machine (2009)
L’Olympia (2007)
Végétal (2006)
La Marche De L’Empereur (2005)
Emilie Simon (2003)

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Interview d’Emilie Simon, le mardi 20 décembre 2011

Interview d’Emilie Simon, le 18 septembre 2009
Voir la galerie photos du concert au Point Éphémère, le jeudi 17 septembre 2009

L’Olympia, Paris, mardi 19 septembre 2006 : compte-rendu / galerie photos

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