KIT SEBASTIAN – THE WAEVE – HONEYGLAZE – JUNIORE – BRIGITTE CALLS ME BABY
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Kit Sebastian – New Internationale (Angleterre – Brainfeeder – 27 septembre 2024)
Troisième album de Kit Sebastian (alias Kit Martin et Merve Erdem), « New Internationale » voit le du duo londonien aux origines franco-turques pousser son art du psychédélisme encore plus loin, au-delà des frontières, des plages de Bahia aux rues d’Istanbul et de Paris. Pour Merve, grandir à Istanbul, étudier à Rome et vivre à Londres l’ont poussée à réfléchir sur son identité et les idées préconçues sur la Turquie à l’étranger. Quelque part entre jazz et une ambiance 60’s que n’aurait pas renié Broadcast, et une atmosphère générale très avenante, cette nouvelle galette de Kit Sebastian est aussi maitrisée qu’excitante par sa variété, (musique psychédélique anatolienne, Tropicália brésilien, pop européenne 60s et jazz), sa multitude d’instruments peu communs (cithares, clavecins, percussions, métallophones…), et surtout son esprit très « feel good » !
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The WAEVE – City Lights (Angleterre – Transgressive – 20 septembre 2024)
Après un premier album prometteur sorti en début d’année dernière, The Waeve, le duo composé de Graham Coxon et Rose Elinor Dougall est déjà de retour. Si l’actualité de Blur avait probablement un peu éclipsé leur premier essai, « City Lights » devrait remettre les pendules à l’heure, tant il regorge de bons titres qui dépassent souvent les dernières chansons de Blur justement, nous rappelant au passage à quel point le duo Coxon / Dougall fonctionne, car il s’agit bien-là d’un disque fait à quatre mains. Les deux alternent le chant dans des compositions arty à l’équilibre parfait, entre le son de guitare de l’un et les mélodies uniques de l’autre. Produit par James Ford, ce nouvel album est entièrement écrit et joué par le duo : chant, claviers, saxophone, basse, guitare et batterie !
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Honeyglaze – Real Deal (Angleterre – Fat Possum – 20 septembre 2024)
Trio basé dans le sud de Londres, amateur de haïkus, composé de la chanteuse et guitariste Anouska Sokolow, du bassiste Tim Curtis et de Yuri Shibuichi à la batterie, Honeyglaze a fait d’énormes progrès depuis son premier album sorti en 2022, et propose aujourd’hui une collection de chansons bien plus complexes et originales. Lorsque l’indie rock flirte avec des influences plus progressives on ne sait jamais trop à quoi s’attendre. Ces londoniens semblent manier cet art à merveille et entament leur nouvel album avec audace sur « Hide ». Ils pourraient même se revendiquer comme un groupe post punk sur « Don’t », interprété avec beaucoup de conviction par Anouska Sokolow. Si vous avez aimé les nouveaux vainqueurs du Mercury Prize English Teacher, alors Honeyglaze est certainement fait pour vous. Souhaitons-leur la même ascension.
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JUNIORE – Trois, Deux, Un (France – Le Phonographe – 13 septembre 2024)
Juniore est partout et nulle part à la fois. Un groupe dont on ne possède pas forcément d’albums mais que l’on est sûr d’avoir déjà entendu quelque part… Mais oui ! Le trio parisien, composé de Anna Jean (chant, guitare et claviers), Swanny Elzingre (batterie) et Samy Osta (divers instruments et production) est apparu dans bon nombre de bandes sonores de films et de séries, notamment « Emily in Paris » ces dernières années. Et à entendre leur musique stylée, une peu yéyé et très cinématographique, cela n’a rien de surprenant. Sur leur troisième album les parisiens enfoncent le clou en nous entraînant sans mal avec eux dans cette B.O. imaginaire d’un classique français des années 60, mais suffisamment rock et psychédélique pour plaire à un public international, sans que le chant en français d’Anna Jean ne semble constituer le moindre obstacle. Avec une musique aussi intemporelle, Juniore a tous les atouts pour devenir l’un des meilleurs représentants de la France et de porter fièrement ses couleurs à l’étranger.
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Brigitte Calls Me Baby – The Future Is Our Way Out (Etats-Unis – ATO Records – 2 août 2024)
Ils viennent de Chicago, et pourtant leur musique survole les frontières et les époques. Brigitte Calls Me Baby est un groupe autant susceptible de plaire aux fans des Smiths, particulièrement en raison du chant de Wes Leavins, très proche de Morrissey jusque dans son look (sur « Pink Palace »), mais aussi de Roy Orbison (« Eddy My Love »), voire d’Elvis Presley (« Always Be Fine »). Du rock à l’ancienne, avec une bonne dose de romantisme et des références certes marquées mais qui ont fait leurs preuves et qui les font encore sur cet excitant premier album qui constitue un pont idéal entre les années 60, les années 80 (avec « Too Easy ») et l’indie rock actuel.
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