1. Hideaway
2. Young Love (feat Laura Marling)
3. Half In Love With Elizabeth
4. Flakes
5. Veiled in Grey
6. Two Doors Down
7. MJ
8. Umbrellahead
9. Hand Me Down
10. First To Know
11. Behind The Bunhouse
12. Twenty One (hidden)
Date de sortie : 24 mars 2008 / Label : Rough Trade – 679 Recordings – Beggars / Pays d’origine : Royaume-Uni |
Les Mystery Jets, c’est un peu une histoire de famille. Ce quintet de Londres se retrouve aujourd’hui quatuor après le départ du bassiste Henry Harrison, qui n’était autre que le père du chanteur / claviste Blaine Harrison. Le choc des générations ? Qui sait ? On ne sait pas trop quelle était l’influence du papa jusqu’ici, mais toujours est-il que cette scission a donné le jour à une sacrée bombe, comme on en entend trop rarement de nos jours…
Après un premier album qui consistait en une compilation de leurs premiers singles, The Mystery Jets revient aujourd’hui avec ‘Twenty One’, et entre par la même occasion avec ce chiffre clé dans l’âge adulte. Pour résumer, ce disque rassemble en l’espace de 11 titres (et une piste ‘fantôme’) le meilleur de ce que la Pop Anglo Saxonne nous a donné au cours de ces 20 dernières années. Le résultat, c’est un disque ultra référencé et à la fois difficilement comparable, tant ses facettes sont nombreuses et son efficacité rare.
Franchement, on n’avait sans doute pas entendu un groupe aussi direct et efficace depuis Franz Ferdinand. Même si les Mystery Jets restent en apparence moins ‘Mainstream’ que leurs pairs Ecossais, ils s’offrent toutefois le luxe d’enchaîner d’emblée 5 titres tout simplement indispensables. Un sans faute qui rassemble aussi bien l’énergie Post Punk d’un Bloc Party (‘Hideway’), le Rythm & Blues des années 70 (l’introduction de ‘Young Love’, un titre sur lequel on retrouve également Laura Marling en invitée), les années 80 (‘Half in Love with Elizabeth’), la ballade rétro et léchée (‘Flakes’), ou encore l’hymne Indie Rock imparable (‘Veiled In Grey’, un improbable croisement entre le chant de Radiohead et les envolées électroniques des Klaxons).
L’électronique et les années 80… Le DJ prodige Erol Alkan, fraîchement lancé dans la production de groupes de Rock, dont les Long Blondes, n’y est certainement pas pour rien. Ainsi ‘Two Doors Down’ ou ‘MJ’ semblent tout droit issus de cette époque où les groupes découvraient avec plus ou moins de réussite de nouveaux sons avec leurs synthétiseurs, étant prêts à toutes les audaces avec plus ou moins de réussite. Ici, on ne le répétera pas assez, l’expérience est un succès. Et puis si vous n’aimez pas le côté années 80, il reste encore d’autres pépites à découvrir, notamment ‘Umbrellahead’, plus Folk, mais aussi plus psychédélique et surtout les fédérateurs ‘First To Know’ et ‘Behind the Bunhouse’ – digne héritage des Smiths – qui terminent l’album aussi bien que celui-ci a commencé, sans compter la somptueuse piste fantôme ‘Twenty One’…
Derrière son look un peu barré, entre Edward Aux Mains D’Argent (Tim Burton), Morrissey et Robert Smith, Blaine Harrison mène la barque avec un remarquable talent et surtout beaucoup d’autodérision. Avec ses titres aussi variés que mémorables, The Mystery Jets nous offre là d’ores et déjà l’un des meilleurs albums de l’année 2008. Indispensable.
Titres conseillés : Hideway, Young Love, Half in Love with Elizabeth, Flakes, Veiled in Grey, First to Know, Behind The Bunhouse
Pour plus d’infos:
http://www.mysteryjets.com/
http://www.myspace.com/mysteryjets