Ne croyez pas que derrière ses chansons poignantes et sombres, Nadine Shah soit une poétesse noire et romantique renfermée sur elle-même et les méandres de son oeuvre. Bien au contraire, nous avons pris beaucoup de plaisir à nous entretenir avec une artiste pleine d’humour et de dynamisme qui n’a pas hésité à nous raconter tout son histoire ainsi que celle de cet album dans un entretien fleuve, à l’occasion de son passage à Paris dans le cadre du festival Les Femmes s’en Mêlent.
Pour commencer peux-tu simplement me parler de toi, d’où tu viens, comment tu as commencé dans la musique?
Nadine Shah : Je viens d’une ville du Nord de l’Angleterre qui s’appelle Newcastle. En fait j’en habitais tout près, mes parents avaient une maison au bord de la mer. C’est vraiment cool de grandir dans un tel environnement, c’est comme si la plage était ton jardin, plutôt fun pour aller jouer quand on est gamin. Mais c’était un endroit très calme et assez coupé du reste. Le moment est venu où j’étais donc impatiente d’en partir. Ca arrive à beaucoup de gens dans les petites villes. je suis partie pour Londres à l’âge de 16/17 ans pour entamer une carrière de chanteuse de Jazz. J’ai fait ça pendant environ 2 ou 3 ans. Je chantais dans des clubs de Jazz, des restaurants, des bars. J’interprétais le recueil de chants de Cole Porter, il s’agissait uniquement de reprises. Mais c’était bien, un période vraiment sympa. J’ai passé beaucoup de temps avec des musiciens de Jazz plus âgés et je pense qu’ils m’ont beaucoup appris. Ils faisaient tout ça pour l’amour de la musique, ils jouaient toutes les nuits et étaient très sérieux dans leur travail. C’était donc super de faire partie de cet environnement, et de ne pas être une artiste qui ne fait que des enregistrements de chansons Pop. Ils m’ont vraiment inspirée, ils m’ont donné envie de faire ça parce que c’était bon et créatif et pas parce que ça m’aurait fait gagner de l’argent. Et puis je suis tombée amoureuse de cette musique parce que je n’avais pas composé la mienne jusque-là. Je suis allée aux Beaux-Arts à Londres et l’un de mes professeurs avait entendu dire que j’étais une chanteuse. Elle m’a dit « pourquoi n’incorpores-tu pas la musique dans ton art? ». Je lui ai dit que je ne savais pas vraiment jouer d’un instrument. Elle m’a répondu « Prends-en un et vois ce que tu peux en faire ». J’ai commencé à faire des programmations très simples sur mon ordinateur portable. C’est ce qui m’a donné envie de composer ma propre musique. J’ai finalement quitté l’école d’art et commencé à écrire des paroles pour ces sons. Puis j’ai rencontré mon producteur et on a commencé à faire l’album assez rapidement après ça. Et ça ne s’est pas arrêté depuis! Ce furent quatre superbes années!
Tes parents sont d’origine norvégienne et pakistanaise, est-ce que cela t’a ouverte à d’autre cultures musicales?
Nadine Shah : La culture de mon père oui. En ce qui concerne ma mère, son père est norvégien, mais elle a été élevée au Nord-Est de l’Angleterre aussi, elle n’est pas particulièrement scandinave. Mais mon père est parti du Pakistan pour s’installer en Angleterre quand il avait une vingtaine d’années, et j’ai donc été bercée tout le temps par sa culture, que ce soit la nourriture, la musique, la politique… Il joue ces chansons appelées « Guzzles ». C’est une très belle forme de poésie, des chansons d’amour très belles et très tristes . J’ai grandi en écoutant beaucoup de sa musique, mais quand j’étais plus jeune je détestais ça. Il la mettait dans sa voiture; c’était sa voiture, donc sa musique! Et moi j’étais si jeune, je voulais écouter des trucs Pop comme Britney Spears. Et c’est si bizarre, je détestais ça tellement quand j’étais jeune et maintenant j’adore ça! Les gens disent que j’ai peut-être été inconsciemment influencée par sa musique, mais je n’ai jamais vraiment eu l’intention de reconstituer ce son.
Puisque tu avais débuté comme chanteuse de Jazz, n’étais-ce pas un direction que tu voulais prendre pour une carrière musicale?
Nadine Shah : Je me souviens quand j’ai commencé à faire du Jazz il y a ce chanteur qui a débarqué en même temps, Jamie Cullum. Donc j’ai dit aux musiciens avec qui je travaillais « je veux prendre quelques chansons contemporaines bien cool et en faire des versions Jazz! » ou « Je veux prendre quelques beats de Hip Hop et… » Amy Winehouse est arrivée et c’est ce qu’elle a fait, mettre des rythmes Hip Hop dans du Jazz. Et tout le monde me disait « non, ça ne va pas marcher », et ils l’ont tous les deux fait et ils ont vraiment réussi! Donc je ne pouvais pas le faire parce qu’ils l’avaient fait avant! C’était mes contemporains, j’ai même chanté avec Amy Winehouse il y a très longtemps. Puis j’ai arrêté parce que je ne savais vraiment pas quoi faire, quelle direction suivre en terme de style musical. C’est seulement à l’école d’art quand je créais des sons étranges, de la poésie et que j’ai commencé à lire plus et que je me suis dit « c’est sur ça que je veux écrire et je veux que ça sonne comme ça ». Mais je n’ai jamais eu de musiciens à prendre comme exemple parce que je n’écoutais pas tellement de musique, je ne pouvais donc pas me dire : « je vais sonner comme untel, ou je veux imiter ce son ». C’était donc assez difficile.
Tu mentionnes d’ailleurs parmi tes principales influences la littérature et la peinture. De quels artistes en particulier s’agit-il, et de quelle manière t’influencent-ils?
Nadine Shah : Il y a tellement de choses. En ce qui concerne les peintres j’ai toujours adoré Frida Kahlo. Pas seulement son oeuvre, mais son approche. Il y a une honnêteté brutale dans son travail, tout le temps, elle ne se retient pas du tout. Elle montre les parties les plus graphiques de sa vie. C’est presque trop personnel, elle met en images la perte de son bébé, son accident… Elle montre les choses de l’intérieur, c’est très révélateur. D’autant plus que la plupart des autres artistes suggèrent des choses sans les montrer, ce qui n’est pas son cas. Elle l’a fait, et j’admire ça chez elle. C’est peut-être parfois égocentrique, mais j’apprécie beaucoup entendre les histoires des autres racontées ainsi, en toute honnêteté. Elle a donc été une très grosse source d’inspiration pour moi. Il y a aussi beaucoup de réalisateurs de films que j’aime en raison de leur façon de filmer, comme Emir Kusturica. Ses films sont si vibrants, pleins de personnages vraiment formidables. Pour la même raison j’aime beaucoup Dostoïevski en littérature. Il est très fort pour te présenter un personnage de façon à ce que tu le haïsses au début, puis tu apprends à le comprendre, tu sympathises, puis tu l’aimes finalement. Il est très doué pour ça, cette façon de décrire ses personnages a été jusqu’ici pour moi également une source d’inspiration.
Tu as enregistré ton album et tes EPs avec le célèbre producteur Ben Hillier (Blur, Elbow, Doves, Depeche Mode, ndlr). Comment vous êtes-vous rencontrés, et de quel manière a-t-il influencé ton son?
Nadine Shah : Notre rencontre, c’est une histoire très ennuyeuse, très banale. J’ai fait une liste des producteurs avec qui j’aurais voulu travailler, en regardant qui avait produit les albums que j’aimais. Il avait fait quatre ou cinq d’entre eux. Donc mon manager a envoyé un email à son management, ils lui ont fait écouter une chanson, il a aimé, nous nous sommes rencontrés. Et à ce moment-là nous étions presque comme des âmes soeurs! Nous avions les même idées sur la musique que nous voulions faire. Donc peu de temps après quand nous avons commencé à travailler ensemble il était évident que ce projet serait une collaboration, plus qu’un simple travail de production de sa part. L’album était donc un partenariat, mais c’est mon nom qui apparaît dessus, tout le crédit est pour moi!… C’est un génie, il est super. C’est l’un de mes meilleurs amis maintenant, on travaille très bien ensemble et on a commencé à écrire de nouvelles choses. En raison de la façon dont laquelle nous avons travaillé sur le premier album nous avons une manière très structurée de faire les choses. On a chacun de la chance d’avoir trouvé un complice!
J’ai lu que tu as enregistré ton album dans l’entrepôt de rideaux de ton père?
Nadine Shah : Oui, la moitié de l’album en fait. Il y a deux parties sur le disque; la première est celle avec le plus gros son avec plus de guitares et de batterie, alors que la seconde est basée autour du piano. Quand nous avons enregistré les chansons au piano dans un studio normal elles sonnaient un peu trop jolies et propres. Donc ce n’était pas possible! Donc on avait besoin d’un espace vraiment grand pour les enregistrer afin de les rendre plus sinistres. Mon père a ce grand entrepôt dans le Nord de l’Angleterre. Evidemment on pouvait l’utiliser gratuitement, ce qui était très attirant, donc on a fait ça là!
Parlons des thèmes abordés dans tes chansons. il y a beaucoup de titres qui traitent d’histoires de femmes et de fins de relations, de ‘Aching Bones’ à ‘Runaway’. Est un disque sur les femmes… ou aussi les hommes?
Nadine Shah : Non, il y a aussi cette chanson qui s’appelle ‘To Be A Young Man Again’ où je chante comme un homme, j’adopte son personnage. Donc je ne pense pas que ce soit en tout cas tellement basé sur les femmes. Il y a certaines chansons où je voulais vraiment que les femmes y trouvent une certaine forme de pouvoir, comme ‘Runaway’. je voulais vraiment que ce personnage soit courageuse, brave, plutôt que vaincue. En fait je suppose qu’en écrivant l’album les femmes l’aimeraient plus, mais en fait ce sont principalement des hommes qui aiment ma musique. Si tu vas à un concert de PJ Harvey, tu verras principalement des hommes dans le public. Et ce n’est pas si étrange, les hommes peuvent se retrouver dans ces histoires autant que les femmes, parce que tout le monde a une mère, ou une soeur, un amoureuse… Et en amour la plupart des hommes sont bien plus sympathiques que les femmes le sont envers d’autres femmes. Regarde les magazines pour les femmes, je pense qu’ils seraient moins brutaux s’ils étaient écrits par des hommes. Là tu vois plutôt des choses du genre « Oh! Regarde! Elle est grosse! »… Ce sont des femmes qui écrivent ça, donc elles peuvent être vraiment cruelles les unes envers les autres parfois.
Dans la vidéo de ‘Runaway’ tu te promènes en tenant à la main une pelote de laine. Vois-tu ce fil de laine comme la métaphore d’une relation qui peut être tendue, emmêlée, tordue ou cassée?
Nadine Shah : Oui! C’est exactement ça! Et quand je fais cette promenade c’est un lien physique, on en voit la trace partout, et à la fin tu le lâche. Ca marque la fin du voyage en même temps. Ca représente l’agitation d’une relation. Mais ce n’était pas mon idée, mais celle d’un très bon ami à moi, Matt. Il a réalisé cette vidéo. je lui ai dit que je voulais être beaucoup plus impliquée dans mes clips parce que j’ai une formation artistique, mais je n’avais pas de temps à y consacrer. J’ai donc choisi des gens en qui j’avais confiance. On s’est assis ensemble, je leur ai dit de quoi parlaient les chansons et je voulais leur interprétation. Il l’a fait parfaitement, je suis très heureuse de cette vidéo.
Je suis content de l’avoir comprise!
Nadine Shah : Oui, en plein dans le mille!
En revanche sur la vidéo de ‘To Be A Young Man’…
Nadine Shah : Ne me demande pas!
Les sauterelles qui apparaissent?…
Nadine Shah : Cette vidéo est de lui aussi et je n’ai pas la moindre idée de quoi il s’agit! C’est tellement embarrassant! Les gens me demandent et je commence à raconter des histoires du genre « oh! Ca parle de ceci ou de cela »… Mais je vais être honnête: je ne sais pas! Je pense qu’il devait y avoir une référence littéraire là-dedans, euh, en fait je n’arrive même pas à m’en rappeler! Aucune idée! Donc je déteste quand on me pose la question parce que je me sens vraiment stupide à répondre « mmm, j’en sais rien! ».
Tu joues un personnage dans ce clip, c’est quelque chose que tu aimes?
Nadine Shah : Oui, j’aime vraiment ça. C’est comme pour les chansons, je préfère les chanter en me mettant dans la peau d’un personnage, donc je n’aime vraiment pas utiliser la première personne. C’est pourquoi je n’ai jamais tellement aimé chanter ‘Dreary Town’, parce que je dis « JE vais faire ça… » et c’est très personnel. Je préfère largement chanter ‘To Be a Young Man’ ou « Runaway » où je prends la place d’un personnage. C’est pareil pour les clips. Si j’y étais moi-même je me sentirais très mal à l’aise. Si tu fais attention quand on me filme en train de chanter je ne regarde jamais la caméra, mais toujours ailleurs parce que ça me fait bizarre. Mais si je joue un rôle je me sens très bien, beaucoup plus à l’aise.
Tu parlais de ‘Dreary Town’, une chanson très personnelle, inspirée par la mort d’un ami proche. C’était difficile pour toi de dévoiler une telle chanson au public?
Nadine Shah : C’est la toute première chanson que j’ai écrite, et je pense que je l’ai écrite comme une catharsis, comme une ode à un très bon ami. Je ne l’ai pas écrite en pensant que les gens l’entendraient mais comme c’était la toute première je me suis dit « oh, pourquoi pas? ». Je l’ai jouée à quelques personnes, mise sur Youtube, etc. Et ils semblaient l’apprécier. Bien que ce soit très révélateur, et parce qu’elle était si personnelle j’étais inquiète qu’elle paraisse « bon marché », comme si je capitalisais sur un événement triste. Mais comme la chanson est liée aux maladies mentales, je suis passionnée par le sujet et j’aime en parler, comme les stigmates chez les gens qui souffrent de ces maladies. Donc ça ne me pose pas de problème que cette chanson soit sortie, je suis à l’aise avec ça parce que c’est un sujet très important.
En fait le disque entier a été inspiré par la perte de deux amis proches, l’écriture t’a-t-elle servi de thérapie?
Nadine Shah : Oui. je ne me suis cependant pas dit que j’allais choisir un thème pour l’album, mais deux de mes amis proches sont proches pendant que je le faisais, donc c’était la seule chose à laquelle je pouvais penser. Je n’arrivais à écrire que sur mes amis. Malheureusement j’ai un autre ami qui est décédé il y a quelques semaines, et c’est encore lié à une maladie mentale, donc mon prochain disque sera probablement encore influencé par les maladies mentales! Oh quelle misérable femme je fais! La morale de l’histoire c’est qu’il ne faut pas sortir avec moi! … Mais plus sérieusement je suis toujours passionnée par le sujet et je ne l’ai pas encore suffisamment exploré. Donc il est possible que le prochain disque traite du même sujet, mais depuis des points de vues différents… je pense!
Je possède ton disque en vinyle, et comme tu le mentionnais plus tôt il y a deux parties sur cet album. Voulais-tu délibérément le faire « à l’ancienne », si je puis tourner ça ainsi?
Nadine Shah : Oui, exactement. C’est pourquoi j’adore qu’il soit sorti en vinyle. Pendant l’enregistrement nous pensions déjà le faire avec cette approche, ce qui le sépare littéralement en deux parties, puisqu’il te faut effectivement retourner le disque pour écouter la suite, comme si c’était deux albums. J’adore les disques avec lesquels ont peut faire ça, où il y a un vrai changement. Tu peux écouter une face si tu en as envie, ou l’autre! C’était plus l’idée de Ben Hillier que la mienne au départ, mais oui, tu écoutes la musique d’une façon complètement différente sur vinyle, et j’adore ça.
L’écoute d’un vinyle est beaucoup plus attentive…
Nadine Shah : Oui, et tu ne sautes pas les titres, tu leur dédies beaucoup plus de temps, c’est bien. Et aussi parce qu’on écoute beaucoup de musique sur Iphone ou équivalent quand on est en déplacement. Avant d’avoir une platine vinyle je ne m’asseyais quasiment jamais pour écouter de la musique, mais seulement pendant mes trajets, dans le bus ou en voiture. Je trouve ça un peu triste mais c’est pour ça que j’adore ma platine, j’achète des tas de vinyles maintenant et je prends le temps de les écouter, je m’assois, je me sers un bon verre…
Moi j’ai beaucoup de mal à contrôler mes achats de vinyles, j’en achète trop, c’est mal, pas raisonnable…
Nadine Shah : Non, au contraire, c’est bien! L’autre jour nous avons joué à Poitiers, dans une salle très sympa où il y a une galerie d’art et aussi un magasin de disques. J’ai dû y acheter une douzaine de disques! Je me suis d’abord dit « tiens, je vais acheter celui-là » puis un autre et encore un autre je me suis retrouvée avec cette énorme pile! En fait je suis comme toi, il faut qu’on arrive à me garder éloignée des magasins de disques parce que je deviens bien trop excitée!
Donc, « Love Your Dum and Mad » est une contrepèterie…
Nadine Shah : Oh! Contrepèterie (« spoonerism » en anglais, ndlr) j’adore ce mot!
J’imagine que la signification que l’on peut trouver derrière ce titre c’est un hommage à tes amis défunts, car on y retrouve l’idée d’amour et de folie…
Nadine Shah : Oui. C’est un terme plutôt politiquement incorrect pour dire fou et idiot, mais c’est pour ça que je l’aime. J’adore ce titre, j’en suis très heureuse mais on ne peut pas me créditer pour ça. Mon ami Matthew Stephens-Scott, qui a également fait le dessin, avait un autre tableau qui s’appelait ‘Love Your Dum and Mad’. Et c’était évident qu’il l’appellerait ainsi parce que c’était une forme de déclaration. Il avait souffert, il avait été hospitalisé dans des unités psychiatriques. Il en est sorti et a fait cette oeuvre. Il n’y avait même pas de titre sur la peinture, mais elle le disait tout simplement, « Love Your Dum and Mad ». Il était très fort avec les jeux de mots, mais c’était aussi une déclaration forte où il voulait dire « aimez les gens qui souffrent de ces maladies, soyez bons comme vous le seriez avec votre mère ou votre père, traitez-les bien ». Donc je trouve que cette phrase illustrait bien les difficultés sociales que traversent les gens qui souffrent de maladies mentales. En tout cas c’est donc de lui, pas de moi!
As-tu des regrets de ne pas avoir pu mettre toutes les chansons de tes deux EPs sur ton album? Y-a-t-il en fait beaucoup de chansons écrites que tu aurais pu utiliser pour l’album?
Nadine Shah : Oui. Il y a un moment ou j’ai trouvé que l’album serait trop long, parce que je trouve que certaines parties peuvent être assez intenses, donc j’ai voulu qu’il soit plus court et par conséquent plus digeste. Donc j’ai enlevé une chanson qui s’appelle ‘Are You With Me?’, bien que ce soit l’une de mes préférées, je l’aime beaucoup. Il y en a une autre qui s’appelle ‘Never Tell me Mum’ que j’aime aussi et qui n’est pas là mais sur un EP. mais je suis heureuse de cet album tel qu’il est. Et il y a des gens qui sont venus à mes concerts qui ont ces EPs et qui les ont écoutés, donc ils ont toujours une vie et je peux encore les jouer en concert. Donc ça me va!
Puisque ton album est déjà sorti depuis l’été dernier, y-a-t-il des projets en cours pour un nouveau, ou comptes-tu te concentrer cette année sur les concerts?
Nadine Shah : Non! Plus de tournées! Je crois que j’en ai fait assez! Et je pense aussi que la meilleure promotion à faire pour un album est d’en faire un second! Beaucoup des chansons de mon premier album ont déjà quatre ans et depuis ça me démange de me relancer dans le travail et de retourner en studio. Nous avons donc déjà commencé et nous allons jouer l’une de nos nouvelles chansons ce soir, que nous avons déjà enregistrées également., Donc oui, Ben et moi sommes de retour en studio, et dès que je rentre chez moi on devrait y passer trois semaines. J’espère qu’il sortira cette année, mais tu sais, ça ne dépend pas vraiment de moi. Il se peut que je le finisse dans quelques semaines et que je demande à le sortir, mais il y a l’accord du label à obtenir, la presse, etc. Mais sinon oui! Nous avons enregistré environ cinq titres et j’aimerais qu’ils figurent tous sur le nouvel album. En plus j’ai vraiment une idée claire de la façon dont il devrait sonner.
Propos recueillis à Paris, le samedi 22 mars 2014
Un grand merci à Nadine Shah, Agnès de Modulor pour avoir rendue cette interview possible ainsi que toute l’équipe du Festival Les Femmes s’en Mêlent.
Galerie photos du concert au 104, Paris, le samedi 22 mars 2014
Lire la chronique de ‘Love You Dumb and Mad’ ’ (2013)
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