1. Roses
2. Codification
3. Music Box
4. No Moan
5. Baby Man
6. Aquarius
7. That Lover
8. Binds…
9. The Date
10. Sleep Tight
11. The Butcher’s Shop
Date de sortie : 6 avril 2004 / Label : Disques Wah Wah – Naïve / Pays d’origine : France |
Lilloise d’origine mais Rennaise d’adoption, où elle est aujourd’hui installée, Laetitia Shériff est l’une de ces artistes rares aux compositions poignantes et mémorables qui pourrait rejoindre le club très fermé des PJ Harvey, Shannon Wright, Patti Smith… Après avoir grandi entre Paris et Lille, repris quelques classiques (Deep Purple, Led Zeppelin…) et joué dans quelques groupes pendant son adolescence, Laetitia découvre à l’âge de 18 ans le poète Irlandais Yeats dont l’œuvre va fortement influencer l’esprit de sa musique. Elle écume d’abord les bars et petites salles en adaptant ses textes, avant d’assurer les premières parties de Dominique A, Tom McRae ou Elysian Fields. C’est en tournée avec Dominique A qu’elle fera la rencontre du guitariste Olivier Mellano et du batteur Gaël Desbois avec qui elle préparera ensuite son premier album, ‘Codification’.
Ce n’est que son premier disque et pourtant Laetitia Shériff impressionne très vite par tant de maîtrise et surtout par la forte personnalité qu’elle donne à cette œuvre sombre et lyrique. Construit sur un tempo relativement lent, l’album dévoile néanmoins d’emblée une beauté et une sensibilité à fleur de peau, cousin lointain d’un ‘Grace’ de Jeff Buckley bourré d’émotion face auquel toute résistance semble inutile. Ainsi ‘Roses’ qui démarre tout en douceur constitue une parfaite introduction à l’univers de Laetitia Shériff, avant que l’excellent ‘Codification’ ne prenne le relais dans un style plus tranché, avec des guitares et des larsens plus présents.
Que les titres restent calmes (‘Music Box’, ‘No Moan’, ‘Baby Man’, ‘The Date’, ‘Sleep Tight’, ‘The Butcher’s Shop’) ou qu’ils laissent place à une atmosphère plus noisy et torturée (‘Aquarius’, ‘That Lover’, ‘Codification’) le chant de Laetitia Shériff reste toujours posé, « habité » et conserve un ton noir et mélancolique, une voix chaude qui évoque également parfois celui d’Elysian Fields (sur ‘Baby Man’, notamment).
Un disque suffisamment ‘intemporel’ pour être redécouvert aujourd’hui sans avoir l’impression d’écouter une œuvre du passé – aussi proche soit-il (trois ans après) – et qui devrait réjouir tous les fans de PJ Harvey, de Shannon Wright… et de Laetitia Shériff!
Titres conseillés: Roses, Codification, Music Box, Aquarius, That Lover, Binds, The Butcher’s Shop
Pour plus d’infos:
http://www.laetitiasheriff.com/
http://www.myspace.com/laetitiasheriff