1. Prime
2. Quiet Americans
3. A Long Time Away
4. Backchannels
5. Filaments
6. Pale Kings
7. Only Child
8. Glass Bones
9. Wildlife in America
10. Radio Silence
11. Stray Lights At Clouds Hill
Date de sortie : 29 janvier 2016 / Label : Sub Pop – Pias / Pays d’origine : Etats-Unis |
Il s’est passé beaucoup de choses ces dernières années du côté de Shearwater. Nous avions pu le constater à l’occasion de leur concert à la Flèche d’Or en 2014, des changements incessants de line-up, l’arrivée de Jesca Hoop parmi la troupe… Jonathan Meiburg est en fin de compte le seul membre constant de ce groupe à géométrie variable mais dont les autres musiciens, fidèles, reviennent régulièrement. Tout cela peut également expliquer son évolution musicale, avec notamment un « Animal Joy » sorti en 2012 particulièrement Rock qui marquait déjà un tournant, puis « Fellow Travelers » l’année suivante, un exercice différent puisqu’il s’agissait de reprises des groupes avec lesquels Shearwater avait tourné.
S’il y a une chose qui n’a pas changé depuis le début, c’est l’amour de Jonathan Meiburg pour la nature, et plus particulièrement sa grande connaissance des oiseaux – Shearwater signifie d’ailleurs ‘puffin’, un oiseau marin. Alors c’est peut-être pour ça que le groupe mélange si bien colère et mélancolie, parce que la planète va mal. Si le premier extrait révélé quelques temps avant l’album avait de quoi surprendre, l’électronique ‘Quiet Americans’, son propos traduisait l’urgence de la situation que Jonathan Meiburg s’évertue à nous dire d’un bout à l’autre de ce disque :
« I can’t help it
If all the world is ending
If all the life is gone
Still, you’re calling out this name
Where are the Americans? »
Bref, le ton est donné, un coup de gueule, des mots sont critiques et judicieusement choisis. D’un point de vue musical l’album possède une verve particulièrement Rock malgré l’omniprésence des claviers. Si l’on pouvait craindre que les touches électroniques dénaturent la musique des Texans il n’en est rien. Le lyrisme est toujours là, l’énergie déployée par Jonathan Meiburg qui semble déployer son étendard pour défendre cette planète terre qui part en vrille donne même à l’ensemble une ampleur épique, que ce soit la rage du refrain de ‘A Long Time Away’, le U2-esque ‘Pale Kings’ (dans le bon sens du terme, du genre ‘Where The Streets Have No Name’), ou les riffs très nerveux de ‘Glass Bones’. Et puis il y a enfin toute la mélancolie de ‘Wildfire in America’ qui porte en lui toute l’émotion de ce disque.
Plus que jamais ‘Jet Plane and Oxbow’ sonne comme une œuvre qui vient du cœur. Ce fut toujours le cas chez Shearwater, mais ça l’est apparemment encore plus ici, ce qui confère à ce nouvel album le supplément d’âme nécessaire pour en faire un grand disque, pour un groupe qui de toute façon n’en n’a jamais écrit de mauvais.
Titres conseillés : à peu près tous!
Pour plus d’infos:
Lire l’interview de Shearwater, le vendredi 26 février 2016
Chroniques:
‘Fellow Travelers’ (2013)
‘Animal Joy’ (2012)
‘The Golden Archipelago’ (2010)
‘Rook’ (2008)
‘Palo Santo’ (2006)
La Flèche d’Or, Paris – mardi 6 mai 2014 : galerie photos
Le Nouveau Casino, Paris, vendredi 19 février 2010 : compte-rendu / galerie photos
La Maroquinerie, Paris, vendredi 11 septembre 2008 : compte-rendu / galerie photos
La Maroquinerie, Paris, vendredi 27 octobre 2006 : Compte-rendu / galerie photos
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Vous aimerez aussi…
- SHEARWATER – Animal Joy (2012)
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