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Date de sortie : 25 février 2014 / Label : Kanine Records / Pays d’origine : Etats-Unis

On s’était mordu les doigts l’an dernier de ne pas vous avoir parlé de l’album de Bleeding Rainbow « Yeah Right » tant il était bon. Surtout par faute de temps. Mais fort heureusement ces américains ne semblent pas être du genre à se reposer sur leurs lauriers puisqu’il ne leur aura fallu qu’un an pour revenir dans les bacs avec un nouvel album intitulé ‘Interrupt’. Il faut dire que le genre musical déployé par ce quatuor s’y prête bien, car c’est l’urgence de leurs compositions qui fait toute leur force.

Héritiers du rock alternatif des années 90, ces protégés du label Kanine Records (Surfer Blood, Braids, Chairlift…) déploient avec ce second opus une dizaine de titres débordant d’énergie, bercés par des influences Noisy et Grunge qui devraient ravir les nostalgiques de l’époque. Du coup les 33 minutes de cet album conviennent parfaitement à ce format certes déjà entendu maintes fois par le passé mais parfaitement maîtrisé par Bleeding Rainbow.

Et c’est bien là que se trouve leur principal atout, car on entre d’emblée dans l’atmosphère de ce disque, sans préliminaires, à la différence de leur précédent opus où la tension montait en douceur. De nombreux titres débutent par un roulement de batterie comme si le groupe voulait nous avertir « attention, ça va dépoter ! »… « Dépoter » oui, mais pas n’importe comment; pas sans laisser pour autant de côté des mélodies particulièrement accrocheuses, comme ‘Time & Place’ qui apparaît comme le croisement idéal entre Lush et Veruca Salt. Dans ce domaine, c’est évidemment le chant de Sarah Everton qui fait la différence, en se posant comme une fleur sur des riffs de guitares au volume sonore décoiffant.

Une impression confirmée par le formidable single ‘So You Know’ sur lequel on décèle des influences plus proches du Shoegaze derrière ce fabuleux mur du son. Un genre à l’honneur sur le final ‘Phase’ que n’aurait pas renié My Bloody Valentine. On trouve aussi chez Bleeding Rainbow pas mal d’affinités avec Sky Larkin, des Anglais qui pour leur part lorgnent vers l’Amérique. Mais ils sont dans l’ensemble plus nerveux et précis dans leur exécution, avec une distorsion encore plus grosse, comme sur ‘Monochrome’ qui nous fait étrangement penser aux Thugs, mais les Pixies, les Breeders, voire même Sonic Youth lorsque les morceaux se veulent plus torturés, ne sont jamais bien loin.

Avec ‘Interrupt’ Bleeding Rainbow confirme donc haut la main la très bonne impression laissée par leur précédent opus : leur aptitude à faire un album « à l’ancienne » qui ravira certainement les fans des 90’s. Voici l’une des plus belles surprises de ce début d’année, un disque direct et percutant que l’on n’hésitera pas à se repasser en boucle !

Titres conseillés : à peu près tous !

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