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Date de sortie : 2 mai 1989 / Label : Fiction / Pays d’origine : Royaume-Uni

1989. Pour la première fois Robert Smith nous explique qu’il s’agit du dernier album de The Cure, que l’aventure du groupe arrive à son terme. Fin d’une époque en effet puisque pour la première fois également Lol Tolhurst ne fait officiellement plus partie du groupe. Robert Smith nous fera quatre fois ce commentaire en dix ans et il semble que ce ne soit toujours pas le cas, mais ne nous en plaignons pas.

Disintegration est entré directement à la troisième place des charts anglais. Aujourd’hui encore il s’agit de l’un des albums les plus connus du groupe, notamment grâce à son single Lullaby qui fit un carton autant par sa qualité que son clip vidéo où Robert Smith est allongé sur un lit poussiéreux, en proie à une araignée géante.

C’est aussi – mieux vaut tard que jamais – le premier gros succès commercial du groupe aux Etats-Unis. Des titres tels que Fascination Street en inspireront plus d’un, notamment Billy Corgan des Smashing Pumpkins pour qui The Cure fut une révélation et une influence non cachée.

Robert Smith nous a également présenté cet album comme la suite logique de l’épique Pornography sorti sept ans plus tôt. Loin de contenir autant de rage destructrice que cet album noir du début des années 80, Disintegration joue plutôt la carte de la mélancolie (Plainsong, Pictures Of You, Homesick), thèmes amoureux qui n’étaient guère familiers du groupe à l’époque de Pornography.

Sans aucun doute la sauce prend mieux que jamais sur cet album qui nous offre un ensemble solide et cohérent, une atmosphère planante qui aurait pu effectivement sonner comme un album d’adieu.

L’obscurité de l’album n’empêche pas à Porl Thomson de nous faire de belles démonstrations de guitare, en particulier sur Fascination Street.

Le tout est beau, émouvant, et reste certainement l’un des meilleurs albums que le groupe nous ait offert.

Titres conseillés : Pictures Of You, Love Song, Lullaby, Fascination Street, Disintegration