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Date de sortie : 22 janvier 2013 / Label : Captured Tracks – Differant / Pays d’origine : Etats-Unis

Widowspeak est un duo américain originaire de Brooklyn formé par Molly Hamilton et Robert Earl Thomas. Vraiment tout ce qu’il y a de plus « américain », dans ses racines, son imagerie, sa musique, son univers. Après avoir sorti un premier album éponyme en 2011, le groupe qui a connu jusqu’à quatre membre s’est retrouvé réduit de moitié suite au départ de leur bassiste, mais surtout de Michael Stasiak, l’un de ses membres fondateurs. Ce chamboulement ne semble finalement pas avoir fait trop de tort à ses deux survivants qui ont poursuivi l’aventure pour donner le jour à ce très bel ‘Almanac’ en fin d’année dernière aux US. Non seulement leur penchant pour l’Americana n’a pas été perdu en route, mais surtout la qualité des chansons est largement au rendez-vous.

L’atmosphère de cet album parlera certainement beaucoup aux amateurs de Hope Sandoval et de Mazzy Star, tant le chant ‘habité’ de Molly Hamilton rappelle celle-ci. On s’en rend compte dès qu’elle entame ‘Perennials’, une chanson qui derrière son atmosphère planante et mélancolique est portée par quelques notes de guitare électrique bien trouvées. Et c’est peut-être là tout le secret de Widowspeak : une alchimie qui fait de quelques compositions d’apparence simple de vrais moments de bonheurs.

L’ensemble s’enchaîne et se marie effectivement à merveille, que ce soit le plus 70’s ‘Dyed in the Wool’ ou ‘The Dark Age’, plus influencé par le Rock alternatif des années 90 dans ses sonorités de guitares. Arrive un peu plus loin le morceau de bravoure Folk Rock ‘Ballad of the Golden Hour’, avec son parfum de nostalgie, sa teinte plus Country, la montée en puissance de son final, et surtout la voix renversante de Molly Hamilton, une fois encore, aux milieu de ces ambiances Morricone-iennes (que l’on retrouve particulièrement sur ‘Sore Eyes’) !

Le duo crée ainsi au fil des chansons un univers très envoûtant, en recyclant habilement les genres pour obtenir un subtil condensé d’Americana et de…. Shoegaze, parfois ! (sur ‘Locusts’ notamment). Mais comme le suggère sa pochette, c’est surtout un parfum de nature et d’évasion qui s’en dégage. Grâce à ce disque tout en mid-tempo malgré ses riffs parfois un peu plus saturés qui ne regarde pas seulement en arrière, Widowspeak parvient à trouver un parfait équilibre entre tradition et modernité.

Titres conseillés : Perennials, Dyed in the Wool, The Dark Age, Ballad of the Golden Hour, Devil Knows, Locusts

Pour plus d’infos :

http://widowspeak.bandcamp.com/
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http://twitter.com/widowspeaking