1. Meow Meow Introduces The Grand Theft Orchestra
2. Smile (Pictures or It Didn’t Happen)
3. The Killing Type
4. Do It with a Rockstar
5. Want It Back
6. Grown Man Cry
7. Trout Heart Replica
8. A Grand Theft Intermission
9. Lost
10. Bottomfeeder
11. The Bed Song
12. Massachusetts Avenue
13. Melody Dean
14. Berlin
15. Olly Olly Oxen Free
Date de sortie : 7 septembre 2012 / Label : 8ft. Records – Cooking Vinyl / Pays d’origine : Etats-Unis |
C’était probablement l’un des albums que nous attendions le plus cette année, car Amanda Palmer fait partie de ces rares artistes auxquels nous avons décerné notre « album de l’année » par le passé. Ca, c’était en 2008, avec ‘Who Killed Amanda Palmer’. Mais malgré tout le bien que l’on en pensait, il eut été facile de lui reprocher de surfer sur la vague de son défunt groupe The Dresden Dolls. C’était bien mal connaître cette artiste vraiment hors norme pour qui l’indépendance est bien plus qu’un vague terme à la mode, mais un véritable art de vivre. En tout cas personne ne pourra lui faire un tel reproche cette fois-ci, car Amanda Palmer a apparemment voulu se détacher encore plus de son passé avec cet album fleuve (de 14 titres et 72 minutes) aussi varié qu’imprévisible.
‘Theatre Is Evil’… Peut-être s’agit-il là d’un clin d’œil à tout l’univers qui entoure sa musique et les troupes successives qui l’ont accompagnée en tournée, la dernière en date étant ce ‘Grand Theft Orchestra’ qui est en fait le groupe de musiciens qui partage l’affiche sur ce disque qui n’est plus – et c’est là sa grande nouveauté – axé que sur le piano d’Amanda Palmer, mais sur un véritable travail de groupe, avec guitare, basse, claviers et batterie. C’est le petit détail qui change tout, car dans son exécution ‘Theatre Is Evil’ n’a finalement pas grand-chose à voir avec ‘Who Killed Amanda Palmer’, si ce n’est son énergie ainsi que l’humour et le second degré de ses textes.
Non, Amanda n’a rien perdu de tout cela. Elle décuple aujourd’hui son énergie en élargissant la portée de sa formule à des chansons beaucoup plus Pop et variées. On passe donc du long et très noisy ‘Smile (Pictures Or It Didn’t Happen)’ en ouverture au déjà tubesque ‘The Killing Type’ où l’on retrouve cette fougue qui avait fait des merveilles par le passé sur ‘Guitar Hero’. A partir de là, elle se lance dans son grand opéra Rock, aux textes savoureux (‘Do It With A Rockstar’), aux nappes de claviers très Pop et vintage (‘Want It Back’) qui cachent – à peine – de frénétiques et envoûtant couplets.
A vrai dire, c’est tellement fouillé et débordant de créativité qu’il y a parfois de quoi s’y perdre, car les morceaux se succèdent mais ne se ressemblent pas, à tel point que ‘Theatre Is Evil’ peut paraître décousu, notamment lorsqu’elle enchaîne après le feu d’artifice des cinq premiers titres sur un ‘Grown Man Cry’ aux accents beaucoup plus New Wave, mais encore très réussi. La longueur n’aide peut-être pas toujours, comme ‘Trout Heart Replica’, une accalmie mélancolique portée par des violons vraiment très belle mais qui dure quand même plus de 7 minutes.
En fin de compte ‘Theatre Is Evil’ est un album que l’on assimile moins rapidement que son prédécesseur car Amanda Palmer nous y présente beaucoup de choses ‘nouvelles’ auxquelles elle ne nous avait pas forcément habitués. Ca surprend pas mal au premier abord, ça pourrait même décevoir, mais les nombreuses richesses se dévoilent au fil des écoutes, qu’il s’agisse des breaks de ‘Massachusetts Avenue’, de la rythmique de ‘Lost’, du presque Glam ‘Berlin’, entre Rock psychédélique et Big Band de Jazz, jusqu’au final irrésistible de ‘Olly Olly Oxen Free’.
Ouf! On ne sait peut-être plus où donner de la tête, mais vraiment, on n’a pas le temps de s’ennuyer! Emportée par son élan créatif, Amanda Palmer franchit aujourd’hui une nouvelle étape, pas toujours facile à suivre, mais qui est finalement une parfaite illustration de sa générosité et de l’étendue de son énorme talent.
Titres conseillés : à peu près tous!
Pour plus d’infos :
Chroniques:
‘Theatre Is Evil’ (2012)
‘Amanda Palmer Goes Down Under’ (2011)
‘Who Killed Amanda Palmer’ (2008)
Chroniques des Dresden Dolls :
‘No, Virginia’ (2008)
‘Yes, Virginia’ (2006)
‘The Dresden Dolls’ (2004)
‘A Is For Accident’ (2003)
Le Divan Du Monde, Paris, vendredi 6 février 2009 : compte-rendu / galerie photos
La Boule Noire, Paris, jeudi 23 octobre 2008 : Compte-rendu / galerie photos
The Dresden Dolls, le Bataclan, Paris, jeudi 18 mai 2006 : compte-rendu / galerie photos
The Dresden Dolls, le Klub, Paris, jeudi 16 février 2006 : compte-rendu / galerie photos
The Dresden Dolls, le Nouveau Casino, Paris, mardi 21 juin 2005 : compte-rendu / galerie photos
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