EWERT AND THE TWO DRAGONS - Good Man Down (2012)

1. (In The End) There’s Only Love
2. Good Man Down
3. Jolene
4. Panda
5. Burning Push
6. Sailor Man
7. The Rabbit
8. Road To The Hill
9. Falling
10. You Had Me At Hello

Date de sortie : 30 janvier 2012 / Label : Talitres / Pays d’origine : Estonie

Les plus belles découvertes ne viennent pas toujours de là où on les attend. Certes, pour apporter un peu de variété à notre propos, il nous est déjà arrivé de vous parler de quelques coups de coeurs Indés venant d’Italie ou d’Espagne. Mais il y a aussi tous ces pays que l’on est à peine capable de placer précisément sur une carte qui regorgent de talents dont on n’entendra jamais rien. Heureusement une fois de temps en temps, certains arrivent à s’exporter. C’était le cas d’Alina Orlova, sortie de Lituanie avec sa Pop à la Kate Bush.

Cette fois-ci on monte un peu plus au Nord, en Estonie. Et franchement si on ne le sait pas avant, il est impossible de deviner le pays d’origine de ce groupe qui renvoie la concurrence dans les cordes, qu’elle vienne de Suède, d’Angleterre, ou des Etats-Unis. Ewert And The Two Dragons est donc un groupe originaire de la ville de Tallinn. Ses membres – Ewert Sundja (chant, clavier), Erki Pärnoja (guitare, chant), Kristjan Kallas (batterie, percussions) et Ivo Etti (guitare, basse, chant) – sont là-bas des musiciens reconnus qui ont rencontré le succès dès leur premier album ‘The Hills Behind The Hills’ sorti en 2009. Et c’est aujourd’hui un quatuor déjà particulièrement mature que l’inépuisable importateur de talents bordelaisTalitres nous propose de découvrir.

Ne tournons pas autour du pot : ‘Good Man Down’ est un album d’une classe folle qui nous fait vite prendre conscience que le buzz montant autour du groupe n’a rien d’un feu de paille. On ne va pas les aimer pour leur ‘exotisme’, mais au contraire pour leur savoir-faire, leur maîtrise parfaite d’une Pop Folk qui doit autant au maîtres du genre anglo-saxons (sur un ‘Burning Bush’ à la John Lennon) qu’aux fers de lance de l’Americana et de l’Indie Pop Us. ‘Good Man Down’ évoque aussi bien la musique traditionnelle avec sa rythmique acoustique que l’ambiance feutrée d’un titre de The National, notamment grâce au timbre d’Erki Pärnoja. Enfin, ‘Sailor Man’ est beau comme un classique de Simon & Garfunkel.

L’ensemble est tout simplement irrésistible, et ce dès le premier morceau ‘(In The End) There’s Only Love’ aussi efficace qu’un titre des Beach Boys, en passant par ‘Jolene’ qui poursuit avec autant de ferveur les envolées Pop du groupe, mais aussi le fabuleux ‘Panda’, plus grave, et porté par un impeccable solo de xylophone et une interprétation encore pleine de lyrisme. On pense cette fois-ci à la voix d’Andy Yorke – le « frère de » – avec son groupe Unbelievable Truth. On Vous aurez beau chercher, vous ne trouverez pas une faute de goût sur cet album qui regorge de tubes renversant (comme le parfait ‘Road To The Hill’). Ewert And The Two Dragons est bien plus qu’une découverte, c’est une révélation!