1. Harlequinade
2. Sugarplum
3. Lion
4. Videogame
5. Shotgun
6. Concrete Moon
7. Thunderbolt
8. Invitation To The Voyage
9. Joshua
10. Japanese Cars
Date de sortie : 3 août 2012 / Label : Domino Records / Pays d’origine : Royaume-Uni |
Tout droit venu de la banlieue londonienne, même si son nom laisse facilement deviner ses origines irlandaises, Eugene McGuinness est sans doute l’arme anti-déprime idéale, alors que nous nous enfonçons dans la grisaille de l’automne. Il n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai, après avoir emballé la critique en 2007 et 2008 avec ses deux premiers albums, il semble qu’aujourd’hui enfin la sauce prenne également avec le public. Et parfois ce genre de rencontres se joue à peu de choses : C’est notamment après avoir accompagné en tournée l’an dernier Miles Kane, et effectué ses premières parties, qu’il a commencé à s’attirer les faveurs d’un public plus large. Il en profite alors de cet élan en sortant une reprise très réussie du fameux ‘Blue Jeans’ de Lana Del Rey, avant de sortir ce nouvel opus en août dernier.
Si auparavant nous étions aussi passés à côté de l’émergence d’Eugene McGuinness, la surprise de cet album n’en fut que meilleure. Il vous faudra allez, 10 secondes, pour comprendre que cet album-là est parti pour entraîner tout le monde dans son sillon, comme l’aurait fait Franz Ferdinand à l’époque de ‘Take Me Out’. A la fois dansant et très simple, ‘Harlequinade’ ouvre l’album dans une ambiance particulièrement Pop 80’s. C’est à la fois un clin d’oeil aux clichés du genre avec ses sons de claviers, saxophones et choeurs volontairement kitches et derrière tout cela ce tube imparable qui ne vous lâche plus.
Tout cela aurait pu être juste un coup d’éclat d’ailleurs. On démarre en trombe et tout s’arrête, mais non : Eugene McGuinness enfonce le clou dès le second titre, ‘Sugarplum’, qui n’a rien à envier au précédent en terme d’efficacité. Il nous permet aussi de discerner plus clairement quels sera la tonalité de l’album. Du rythme, beaucoup, à l’image du frénétique ‘Lion’ qui recycle intelligemment quelques vieux riffs de Rock, tout comme ‘Shotgun’ qui reprend le thème des Blues Brothers, bien que le résultat soit totalement différent.
L’autre fil conducteur de l’album, c’est ce goût apparemment immodéré pour les années 80, très marqué sur ‘Videogame’, un titre qui passe presque inaperçu au premier abord car sa première moitié ne paie pas de mine, et pourtant tout monte en crescendo jusqu’à un refrain une fois encore impeccable. On vous parlait de Franz Ferdinand en début d’article et c’est vraiment une bonne comparaison, pas forcément en terme de musique, mais en raison de cette capacité à faire des tubes indiscutables. Eugene McGuinness a ce talent, il a aussi un chant très assuré qu’il impose sans mal sur les morceaux avec moins d’arrangements électroniques tels que ‘Concrete Moon’ ou ‘Joshua’ sur lequel il prend un étonnant ton de crooner.
En tout cas en appelant son album ‘ Invitation To The Voyage’ il ne nous a vraiment pas menti : il n’y a absolument rien à jeter dans cette formidable usine à tubes qui a vraiment tout ce qu’il faut pour vous emmener ailleurs pendant 37 petite minutes qui, forcément, vous paraîtront trop courtes, et pour cela, Mr. McGuinness, nous vous disons merci!
Titres conseillés : à peu près tous!
Pour plus d’infos :
Lire l’interview d’Eugene McGuinness, le 9 février 2013
Galerie photos du concert à la Maroquinerie, Paris, 09/02/2013
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