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Date de sortie : 8 mars 2010 / Label : The Tiny Music – Almost Musique / Pays d’origine : Suède

C’est très tardivement que nous avons découvert The Tiny, l’an dernier, en première partie d’Anna Ternheim au Café de la Danse. A l’époque nous avions poliment écouté leur set sans pour autant en garder un souvenir impérissable. Allez savoir pourquoi… parce que c’était un première partie peut-être, et certainement parce qu’on ne connaissait pas leurs chansons et que toute notre attention s’était portée sur Anna Ternheim. Quoiqu’il en soit, on se demande vraiment comment on a pu passer à côté d’un tel groupe à l’écoute de ce nouvel album, ‘Gravity & Grace’ qui sort cette année en France.

Après ‘Close Enough’ (2004) et ‘Starring : Someone Like You’ (2006) il s’agit en effet du troisième opus de ce duo composé d’Ellekari Larsson (chant / piano) et de Leo Svensson (violoncelle, scie musicale…) qui a vu le jour en 2002. Et encore une fois ça nous vient de Suède. On est assez impressionné par le nombre d’artistes de grand intérêt qui en ont émergé ces dernières années.

Voilà un disque d’une beauté à couper le souffle. La formule en duo de The Tiny pouvait laisser craindre un certain minimalisme, que l’on retrouve d’ailleurs dans leur nom. Mais il n’en est rien. Si les ambiances de ‘Gravity & Grace’ reposent finalement sur peu de choses, l’air est chargé d’une émotion palpable et permanente. Tout d’abord parce qu’Ellekari Larsson chante divinement bien. Sa voix aiguë est l’axe principal des chansons mélancoliques de The Tiny. Et puis il est difficile de comparer ce duo à grand chose de connu. Pas vraiment Folk, ni Pop, ils évoluent plutôt dans des terres familières à des artistes à part et exigeantes telles que Joanna Newsom – et par extension Kate Bush.

D’un bout à l’autre de l’album, les mélodies de The Tiny vous caressent l’oreille avec toute la grâce et la gravité décrites dans le titre. Dès le refrain du poignant, pour ne pas dire déchirant ‘Last Weekend’, on comprend que le duo s’apprête à nous faire sortir les mouchoirs. Et ce petit bijou est loin d’être le seul de l’album qui repose sur le mariage réussi du piano et du chant d’Ellekari Larsson. D’une manière générale, l’album fait preuve d’une étonnante variété, grâce aux instruments mis en avant qui diffèrent sur chaque morceau. On retiendra notamment le xylophone de ‘ Too Heavy a Burden’, les quelques notes de guitare qui s’immiscent discrètement, en arrière plan, sur le refrain du superbe ‘ Ten Years’, les sifflements sur ‘Lithium’ qui donnent à cette chanson des airs d’Andrew Bird, ou encore les choeurs et les cuivres de ‘ Never Coming Back’.

C’est donc avec une toute nouvelle oreille que nous nous apprêtons à redécouvrir ce duo au festival les Femmes S’en Mêlent jeudi prochain. Si leur set est à l’image de ce formidable album, ça promet d’être vibrant…

Titres conseillés: Last Weekend, Burn, Ten Years, Lithium, I Close My Eyes, Never Coming Back