Acheter sur Amazon.fr

Date de sortie : 10 mai 2010 / Label : 4AD – Beggars / Pays d’origine : Etats-Unis

Celui-là on pouvait dire qu’on l’attendait de pied ferme! Après le coup de poing infligé par leur énorme ‘Boxer’ dont on est encore à peine remis presque trois ans plus tard, revoici The National avec un nouvel opus, ‘High Violet’ qui devrait sans aucun doute finir d’asseoir la popularité du groupe dans le monde et même en France (oui, oui! C’est assez rare pour le signaler). On les avait vus il y a à peine un mois en première partie de Pavement au Zénith, et on se demandait déjà pour lequel de ces deux groupes était venu le public, car si The national a de plus en plus d’adeptes, ce n’est certainement pas un hasard…

Une chose est sûre, les amateurs de leur précédent album ne seront pas le moins du monde décontenancés par cette suite qui s’inscrit totalement dans la même lignée. On retrouve donc cette atmosphère très mélancolique, portée par le timbre grave de Matt Berninger qui nous émeut toujours autant par sa ‘force tranquille’. La force de The National réside justement dans le fait de pouvoir nous passionner de bout en bout sans pour autant nous asséner de riffs enragés ou de rythmes endiablés. C’est plutôt tout le contraire, calmes et envoûtantes, leurs mélodies touchent à chaque fois la corde sensible. Ainsi le très beau ‘Terrible Love’, dont l’intensité monte au fil des minutes, ouvre le bal des compositions orageuses du groupe, chargées d’émotion, poignantes. On a l’impression que Matt Berninger dévoile ses démons à travers ses chansons aux titres plutôt explicites : ‘Sorrow’, ‘Anyone’s Ghost’, ‘ Afraid of Everyone’ ou encore ‘Runaway’.

La musique de The National est vraiment une histoire de subtilité, avec ses nombreux musiciens (8 sur la scène du Zénith, même s’il ne sont que 5 membres permanents), ses cuivres (sur ‘England’), son piano, ses arrangements nombreux mais toujours relativement discrets, au sens ou aucun instrument ne vient soudain voler la vedette aux autres, maintenant l’équilibre de ces chansons dont la beauté se suffit à elle-même. ‘Conversation 16’ nous donne notamment le frisson à chaque écoute. Une musique intelligente, réfléchie, bien loin des standards tape à l’oeil de notre époque. Finalement seuls ceux qui n’aimaient pas The National jusqu’ici ne devraient pas y trouver leur compte, car le groupe n’a pas changé depuis ‘Boxer’, un chef-d’œuvre que ‘High Violet’ n’égale peut-être pas, mais qu’il talonne de très, très près. Jamais le Rock n’a été aussi romantique.

Titres conseillés : Terrible Love, Sorrow, Anyone’s Ghost, Afraid Of Everyone, Conversation 16, England

Pour plus d’infos:

Lire la chronique de ‘Boxer’
Le Zénith, Paris, vendredi 7 mai 2010 : compte-rendu / galerie photos

http://www.americanmary.com
http://www.beggars.com
http://www.myspace.com/thenational
http://www.facebook.com/thenationalofficial