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ELECTRELANE – No Shouts No Calls (2007)

ELECTRELANE - No Shouts No Calls (2007)1. The Greater Times
2. To The East
3. After The Call
4. Tram 21
5. In Berlin
6. At Sea
7. Between The Wolf And The Dog
8. Saturday
9. Five
10. Cut And Run
11. The Lighthouse

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Date de sortie : 30 avril 2007 / Label : Too Pure – Beggars / Pays d’origine : Etats-Unis

Parfois les meilleures choses arrivent trop tard. A l’heure à laquelle nous nous décidons enfin d’écrire un article sur le nouvel album d’Electrelane, les quatre demoiselles de Brighton annoncent leur séparation (après 10 ans de collaboration). Le groupe aura pourtant écrit un superbe chapitre de l’Indie Rock en se démarquant via quelques albums aussi aventureux qu’inspirés. Avant de voguer sur les vagues apaisées de l’Indie Pop, Electrelane s’était imposé avec deux opus qui lorgnaient bien plus du côté du Post Rock et des constructions instrumentales laissant une large place aux expérimentations, notamment ‘Axes’, en 2005, et un autre disque jonglant avec un rare talent entre les genres, le très inspiré ‘The Power Out’ (2003).

Le retour au chant fait de ‘No Shouts No Calls’ le disque de loin le plus pop d’Electrelane. Mais accessible ne rime en aucun cas avec facile. On est encore bien loin de la pop song formatée. Le groupe nous dévoile plutôt sa vision du genre, résolument baignée dans une culture Indie Rock. Le son du groupe en est sans aucun doute la meilleure illustration. Elles ont beau adoucir leurs compositions, le mixage semble constamment garder cette force brute, loin des surproductions trop lisses qui sont aujourd’hui légion. Une approche qui donne un air légèrement rétro à cet album, comme s’il avait été enregistré au début des années 90, à l’aube de l’ère des Riot Grrls et de Sleater-Kinney, un autre groupe qui nous manque déjà beaucoup. Mais leur musique reste éminemment plus douce, à l’image de ‘To The East’ et son petit arpège en son clair qui vient se poser sur la ligne de basse ou ‘After The Call’, entre chant mélancolique et riffs acérés ou encore ‘Saturday’ sont de petites merveilles du genre.

De bout en bout Electrelane reste authentique, jusque dans son interprétation : aucun doute, c’est un groupe de Rock qui ne se pose pas de questions quand à la justesse des voix mais qui retombe toujours sur ses pieds (une réponse féminine à Stephen Malkmus ?), en particulier sur ‘The Greater Times’ qui ouvre l’album, ce qui n’enlève rien au charme de cette chanson portée par ses nombreux chœurs. On ne retrouve finalement que peu de titres dans la lignée instrumentale à laquelle nous avait habitué le groupe, à part ‘Tram 21’ ou les plus noisy ‘Between The Wolf And The Dog ‘ et ‘Five’.

Cette mélancolie sous-jacente, c’est peut-être justement celle d’un dernier album, une manière de dire au revoir, de promettre de se revoir bientôt, sous une forme ou une autre et de regarder le chemin parcouru avec plaisir et nostalgie. A peine le temps de s’y attacher qu’elles vont déjà nous manquer…

Titres conseillés: The Greater Times, To The East, After The Call, Saturday, Five, Cut And Run

Pour plus d’infos:

http://www.electrelane.com/
http://www.myspace.com/electrelane

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