Black Session #322
Sudio 105, France Inter, Maison de la Radio, Paris, lundi 17 janvier 2011 (voir la galerie)
Set list :
1 . Rider To The Sea
2. No More Words
3. Jezebel
4. Blackout
5. I’ll Be Your Man
6. Suzanne & I
7. The Devil
8. Morning Light
9. Joan Of Ark (Leonard Cohen)
10. Desire
11. Love Won’t Be Leaving
Rappel:
12. Surrender (Elvis Presley)
Il y a des années que nous n’avions plus pris le temps d’aller voir une Black Session à la maison de la radio. Mais cette fois-ci, on ne pouvait passer à côté de la venue d’Anna Calvi pour qui une soirée est pour la première fois consacrée à elle seule, en se disant aussi que ce genre d’occasion ne se présentera peut-être plus dans les années à venir. Et puis c’était une date particulière pour elle aussi, puisque son premier album sortait le même jour.
Nous ne sommes pas les seuls à l’avoir encensé, et c’est en ces termes que Bernard Lenoir présenta Anna Calvi au début de son émission, en nous posant en même temps plusieurs questions, je cite:
‘Est-ce que l’on va assister à l’une de ces Black Sessions d’anthologie en faisant une chouette découverte susceptible de nous marquer durablement, après toutes ces louanges très précoces et comparaisons très flatteuses? Est ce qu’on va avoir la confirmation ce soir que l’on va recevoir le phénomène que l’on dit, cette grande révélation du moment? »
Alors que dire de cette Black Session? Parler de set d’anthologie serait sans doute un peu exagéré. En revanche, Anna Calvi, que l’on voyait pour la première fois en live, a été à la hauteur de tout ce que l’on nous avait dit. Elle n’a pas besoin de sauter dans tous les sens pour occuper la scène. Voilà, il y a des gens chez qui le talent transpire naturellement. Une sorte d’aura se dégage de cette artiste. D’apparence si timide (elle retrouve sa voix délicate pendant les remerciements), mais aussi toute petite (elle ne doit pas faire beaucoup plus d’un mètre 50), Anna Calvi déploie une voix si prenante, si habitée, avec une attitude si solennelle et déterminée qu’elle nous entraîne tout naturellement dans son sillon. Et son jeu de guitare est lui aussi assez impressionnant, subtil, et joué au doigt, comme une artiste classique. Elle a rempli la durée de l’émission agrémentant son set de quelques reprises dont ‘Joan Of Ark’ de Leonard Cohen’ et ‘Surrender’ d’Elvis Presley en rappel.
Alors on ne va pas vous mentir, on est sorti ravi de cette Black Session, avec le sentiment d’avoir assisté à quelque chose de fort et sourtout une grande envie de la revoir. Maintenant on attend de la voir sur la scène du Nouveau Casino, dans les conditions d’un « vrai » live (une Black Session, c’est un peu un moment privilégié) face à un public chaud bouillant qui l’accueillera sans aucun doute à bras ouverts, mais avec aussi beaucoup d’attentes.
Pour plus d’infos:
Lire la chronique d’Anna Calvi (2011)
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