1. By My Side
2. Hey Boy
3. A Story We Don’t Tell
4. Forever Mine
5. 6 Feet Under
6. Between the Lilies and the Vine
7. Only Love Remains
8. Dead Giveaway
9. One Way or Another
10. Too Lonely to Be Healthy
11. Sunny Ride
Date de sortie : 20 janvier 2023 / Label : Virgin Records / Pays d’origine : France |
Il est encore jeune et pourtant, du haut de ses 29 ans, Adam Naas a déjà connu plusieurs carrières. Ou plusieurs visages, car le premier qu’il nous avait dévoilé en 2018 à l’occasion de la sortie de son « Love Album », n’avait – à première vue – que peu de choses en commun avec « Goldie and the Kiss of Andromeda » qui lui succède aujourd’hui. Hier porté par un élan Neo-Soul teinté de Blues américain, il refait surface sous la forme d’un héritier du rock psychédélique des années 70.
Après avoir déménagé de Paris à Londres et s’être installé dans un ancien studio partagé avec une équipe d’artistes aux identités multiples, Adam Naas nous présente Goldie – c’est ainsi que ses amis l’appellent – le personnage qu’il incarne torse nu sur cette pochette à l’apparence très Glam. Tel un David Bowie époque Ziggy Stardust, il laisse apparaître une personnalité à la fois forte et ambiguë, un chanteur aux cheveux d’or qui semble vouloir ouvrir les portes d’un univers Rock plutôt psychédélique, mais pas seulement.
C’est effectivement le cas des titres tels que « A Story We Don’t Tell » aux sonorités très proches du « Surfin’ » de The Drums, et pourtant on comprend vite qu’Adam Naas n’a pas assimilé que cet aspect des années 70. S’il ne chante plus de Soul à proprement parler, il en a conservé les codes, ainsi qu’une touche très Folk Rock américaine, l’ombre de Bob Dylan n’est jamais bien loin. L’album qui en résulte s’avère en fin de compte bien plus acoustique et posé que ses premiers titres ou sa pochette ne semblent l’annoncer. Sur « Between The Lilies and the Vine » il pose sa voix tel un crooner Rock, façon Elvis Presley. Il passe en un rien de temps d’une époque à l’autre, enchaînant après ce morceau sur le bien plus 80’s « Dead Giveaway », puis le Rock libéré de « One Way of Another » et enfin le final, choral et enjoué de « Sunny Ride ».
Adam Naas brouille les pistes avec sa voix haut perchée. En traversant la Manche le français s’est imprégné de la scène underground et queer londonienne. Le tout soutenu par le collectif artistique L’Andromède, composé de Christelle Canot (coproduction, basse, piano, chœurs), Louis Guego (guitare et chœurs), Arnaud Gavini (percussions et batterie) et parfois de l’auteure-compositrice-interprète Merryn Jeann, avec qui Adam a beaucoup tourné après la sortie de son premier EP et album.
Quelque part entre un soulman, un folkeux et un rockeur, Adam Naas semble surtout avoir pris beaucoup de plaisir à faire ce disque aux multiples facettes, un trip à l’ancienne que l’on n’a pas fini de redécouvrir au détour de chansons qui se suivent mais ne se ressemblent pas.
Pour plus d’infos:
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