Date de sortie : 17 février 2009 / Label : Fargo Records / Pays d’origine : Etats-Unis

C’était l’une des révélations surprises de l’année 2007. Avec son Folk hanté, Alela Diane était entrée par la petite porte en France, mais le bouche à oreille avait vite fait le reste, propulsant même la jeune artiste dans les charts, avec plus de 50 000 exemplaires vendus à la clé. Autant dire qu’on l’attendait au tournant.

Il y avait eu entretemps l’insolite ‘Silence Of Love’ (Headless Heroes) sur lequel Alela Diane avait donné de la voix comme jamais, permettant au projet des producteurs Eddie Bezalel et Hugo Nicolson de réussir l’essai de l’album de reprises, mais laissant également présager un disque plus ouvert et libéré. Et malgré son titre, ‘To Be Still’, ce nouvel opus ne reste pas sur les campements de ‘The Pirate’s Gospel’. Si l’on retrouve tous les ingrédients qui ont fait son succès, Alela semble pourtant s’être apaisée. ‘Dry Grass & Shadows’ nous ouvre donc les portes d’un univers où la chanteuse se retrouve en harmonie avec la nature et une musique Folk qui bénéficie cette fois-ci de plus nombreux arrangements. ‘White As Diamonds’, avec son violon, a tout d’une ballade irlandaise. Et ce terme, ‘ballade’, est probablement celui qui sied le mieux à ce disque qui mise beaucoup sur la clarté de la voix de son interprète mise en valeur par une production plus poussée.

Du coup on perd en même temps le mystère de son premier album, ce côté rêche et sa haute teneur émotionnelle qui résultait d’une sorte de rage contenue. Il ne sera pas difficile pour autant de trouver quelques perles mélancoliques, notamment le très réussi ‘Take Us Back’ qui fait des merveilles dans le genre, avec des chœurs envoûtants. C’est d’ailleurs surtout dans la seconde partie de l’album que l’on retrouvera plus de titres marquants, de ‘My Brambles’, qui est en fait un titre déjà présent sous un autre version sur l’EP ‘Songs Whistled Through White Teeth » enregistré en 2006 avec Mariee Sioux ( tout comme ‘Tatted Lace’, ‘Dry Grass & Shadows’, ‘Lady Divine’), au plus épuré ‘The Ocean’ en passant par le très beau chant d’amour ‘Every Path’.

Si le retour d’Alela Diane est indéniablement beau, il n’est pas aussi surprenant qu’on aurait pu l’espérer. Les meilleurs moyens dont elle bénéficie aujourd’hui lui ont certes permis d’enregistrer un album plus riche en instruments divers, mais bien moins personnel, et du coup, original.

Titres conseillés: White As Diamonds, The Alter Trees, My Brambles, The Ocean, Every Path