1. Mirage
2. Bones
3. Shades
4. Girlie
5. Frankie
6. M.T.M.E.
7. Audeline
8. Cupid
9. ’Til You’re Mine
10. Vanishing Point
11. Mystery Girl
Date de sortie : 7 avril 2017 / Label : Columbia – Sony Music / Pays d’origine : Etats-Unis |
Alexandra Savior est assurément une chanteuse de son temps. Avec son attitude boudeuse et sa voix chaude sur une musique aux accents Jazz, la jeune américaine est devenue en quelques mois l’une des artistes à suivre de près, notamment après la sortie d’un premier single très convaincant : « MMTE ». Il faut dire qu’elle a su bien s’entourer puisque c’est avec Alex Turner des Arctic Monkeys qu’elle a écrit non seulement cette chanson mais également une bonne partie de l’album, avant d’en confier la co-production à James Ford (Haim / Florence + The Machine).
Pourtant l’accent Rock et hanté de ce premier single n’est pas nécessairement représentatif de « Belladonna Of Sadness », un album globalement plus posé, presque atmosphérique par moments et dont elle avait surtout révélé en amont les titres les plus mordants, dont l’impeccable « Mirage » qui ouvre le disque et « Mystery Girl » qui le clôt. Du coup la première écoute du disque aurait plutôt tendance à nous laisser sur notre faim, en se demandant si Alexandra Savior ne cherche pas simplement à jouer la carte d’une Lana Del Rey version Indé. Mais au fil des écoutes on se rend peu à peu compte qu’il y a bien plus que cela. Elle partage effectivement avec elle une univers cinématographique présent tout au long de son disque, mais joue sur une carte beaucoup plus rétro qui aurait plutôt tendance à évoquer les débuts de Françoise Hardy.
Une chose est sûre, l’allure de bande originale de film de son album n’est pas juste le fait du hasard, mais d’un réel intérêt pour le genre. Le son et le style d’Alexandra Savior avait d’abord attiré l’attention de plusieurs forces créatrices dont T. Bone Burnett qui a placé sa chanson, « Risk », dans la dernière saison de la série de HBO, « True Detective ». De plus, elle a également co-écrit le single « Miracle Aligner » des Last Shadow Puppets avec Alex Turner. C’est une artiste dans tous les sens du terme, non seulement elle écrit sa musique et la joue en live, mais elle peint aussi ses propres œuvres et écrit, réalise et édite ses propres clips. Ces deux chansons ne sont pas sur ce disque, mais bien d’autres belles surprises viennent caresser nos oreilles après avoir apprivoisé cette œuvre, notamment « Shades » sur lequel plane le fantôme de Broadcast et « Audeline » où son petit air blasé fait des merveilles.
Il faudra peut-être encore laisser le temps à Alexandra Savior de mûrir pour se libérer totalement des nombreuses comparaisons dont elle souffre aujourd’hui, mais ce bien nommé « Belladonna Of Sadness » constitue déjà une solide première pièce à l’édifice, amplement suffisante pour comprendre qu’elle ne devrait pas en rester là.
Alexandra Savior sera en concert au Nouveau Casino, Paris, le 27 avril 2017. Tous les détails ici.
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