1. Soft Currents
2. Saving Grace
3. Crying All the Time
4. Howl
5. Send Her Back
6. Can’t Help Myself
7. The Phantom
8. Bad Disease
9. But You
10. The Archer
Date de sortie : 10 janvier 2020 / Label : 30th Century Records / Pays d’origine : Etats-Unis |
Lorsque nous avions découvert Alexandra Savior en 2016, tous les voyants semblaient être au vert pour qu’elle devienne the next big thing : une signature chez Columbia, un premier single très convaincant (MMTE), plusieurs collaborations avec Alex Turner des Artcic Monkeys et surtout une collection de chansons solides. Mais que s’est-il donc passé pour que l’américaine ne soit pas encore aujourd’hui la star qu’elle aurait dû être ? Cela reste un mystère… Peut-être devrait-on creuser du côté de son ancien label, Columbia, qui, malgré le confort de distribution offert par la Major Sony, n’était peut-être pas le meilleur écrin pour la musique exigeante d’Alexandra Savior, un diamant brut qui n’avait surtout pas besoin d’être poli.
Elle est aujourd’hui de retour, trois ans après « Belladonna Of Sadness », avec un nouveau disque intitulé « The Archer » sur un label à taille plus humaine, celui de Danger Mouse : 30th Century Records. Et si en apparence rien n’a changé pour Alexandra Savior, après le succès critique mais aussi les périodes de doute traversées, il s’agit bien d’un nouveau départ. Le guitariste et producteur Sam Cohen (Kevin Morby, Pavo…) est également venu apporter un nouveau souffle à l’aventure en produisant ce second album.
Si ses chansons s’imposaient, au début, par leur style entre mélancolie et touches 60’s, elles s’imposent cette fois-ci par une plus grande instantanéité, au-delà de l’exercice de style. D’emblée Alexandra Savior semble se mettre à nu sur « Soft Currents » qu’elle entame comme une confession par les vers « Seven years, I’ve had seven years of bad luck. And I’m just fine » ; une vibrante et envoûtante ballade piano-voix où l’artiste nous dévoile son univers. Elle conserve toujours ce ton nonchalant, cette voix éthérée quelque part entre Hope Sandoval et Lana Del Rey, mais le son de guitare ‘vintage’, élément essentiel de sa recette, la démarque vite de toute autre comparaison. Et son chant plaintif nous entraîne alors avec lui, comme sortant de la nuit, via l’atmosphère hantée de « Crying All The Time » puis de « Howl ».
On apprécie tout particulièrement les arrangements de « Send Her Back » qui donnent à cette chanson des allures de bande originale de film, pour ne pas dire de James Bond, avec ses cuivres que l’on retrouve sur « But You », mais aussi le plus mélodique « Can’t Help Myself » qui s’offre à l’auditeur comme une plongée dans les années 60. Enfin, « The Archer » clôt l’album comme « Soft Currents » l’avait entamé, avec une certaine simplicité, pour ne pas dire humilité, nous laissant encore sous le charme de son éclatant talent qui ne devrait pas – qui ne peut pas – rester confidentiel encore bien longtemps.
Pour plus d’infos :
Le Nouveau Casino – Paris, jeudi 27 avril 2017 : galerie photos
Lire la chronique de « Belladonna Of Sadness » (2017)
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