1. Pharmacist
2. Easy On Your Own?
3. After The Earthquake
4. Tom Verlaine
5. Pressed
6. Many Mirrors
7. Very Online Guy
8. Velveteen
9. Tile By Tile
10. Pomeranian Spinster
11. Belinda Says
12. Bored In Bristol
13. Lottery Noises
14. Fourth Figure
Date de sortie : 7 octobre 2022 / Label : Transgressive – [PIAS] / Pays d’origine : Canada |
Avec leur Indie Rock au charme fou, les Canadiens d’Alvvays ont régné à leur manière sur les années 2010. Rarement un groupe n’aura fait preuve d’autant d’efficacité. Il suffisait d’une écoute pour s’apercevoir que leur Surf Rock était un modèle de bon goût et d’élégance. Après deux albums (« Alvvays » en 2014 et « Antisocialites » en 2017) la bande à Molly Rankin semblait donc prête à continuer sur sa lancée. On ne savait pas encore que cinq longues années allaient s’écouler avant de pouvoir entendre de nouvelles compositions du groupe de Toronto.
Une tournée prolongée de l’album, suivie d’une série de déboires (un vol de démos, une inondation, le confinement du COVID-19 et la recherche de nouveaux membres, une nouvelle section rythmique composée d’Abbey Blackwell à la basse et de Sheridan Riley à la batterie) ont considérablement repoussé les plans du groupe pour terminer l’écriture et commencer l’enregistrement du troisième album qui n’arriva qu’en septembre 2021. Coproduit par Shawn Everett (Adele, Kacey Musgraves, The Killers), « Blue Rev » voit Alvvays s’aventurer dans de nouvelles contrées musicales, pas trop éloignées de la Dream Pop qui a fait leur succès, mais certainement plus élaborée, plus réfléchie, plus mature.
Si les 14 titres de l’album peuvent laisser supposer une certaine longueur, il n’en est rien, puisque chacun d’entre eux ne dépasse guère les 3 minutes. « Pharmacist » en ouverture semble reprendre les choses exactement là où le groupe les avait laissés cinq ans plus tôt. On remarque pourtant vite que derrière leur apparente instantanéité, les nouvelles chansons d’Alvvays s’apprivoisent avec le temps, et qu’elles mettent en évidence des influences pas si évidentes dans le passé, et tout particulièrement The Smiths à travers le jeu de guitare d’Alec O’Hanley qui a dû beaucoup s’inspirer de Johnny Marr sur « After The Earthquake » ou « Many Mirrors », sans oublier la distorsion façon My Bloody Valentine de « Tom Verlaine ».
Le groupe s’aventure aussi dans des terres plus Pop nappées de claviers sur « Velveteen » et le mélancolique « Tile by Tile », deux titres qui offrent un peu de répit au milieu de l’album avant de repartir de plus belle, au quart de tout sur « Pomeranian Spinster », même si la seconde partie du disque est globalement plus posée. « Blue Rev » puise donc sa force dans sa variété, sa parfaite maîtrise des effets de reverb qui hantent l’atmosphère de ses titres, une production impeccable mais aussi un bon en avant artistique pour Alvvays qui ressort assurément plus fort des épreuves rencontrées ces dernières années et nous offre une fois de plus une œuvre qui nous va droit au cœur.
Pour plus d’infos:
Chroniques :
Antisocialites (2022)
Alvvays (2014)
Lire l’interview d’Alvvays, le 16 février 2015
Le Trabendo – Paris, lundi 26 février 2018 : galerie photos
Le Badaboum – Paris, lundi 16 février 2015 : galerie photos
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http://twitter.com/alvvaysband
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