1. Makin’ Whoopie
2. Australia
3. Vegemite (The Black Death)
4. Map of Tasmania (feat. The Young Punx)
5. In My Mind (feat. Brian Viglione)
6. Bad Wine and Lemon Cake (feat. The Jane Austen Argument)
7. New Zealand
8. On An Unknown Beach
9. We’re Happy Little Vegemites
10. Doctor Oz
11. Formidable Marinade (feat. Mikelangelo & Lance Horne)
12. The Ship Song
Date de sortie : 21 janvier 2011 / Label : 8ft. Records / Pays d’origine : Etats-Unis |
Il n’y a pas que Radiohead qui sort ses albums seul aujourd’hui sur internet. A un niveau bien plus modeste, mais avec autant de talent que d’indépendance, Amanda Palmer vient de sortir son nouvel opus via Bandcamp, enfin libérée de son label Roadrunner qu’elle supplia longtemps pour qu’ils la laissent partir. Il est vrai que son répertoire était assez en marge de celui plutôt Métal du label, mais aussi sans concessions. Amanda Palmer fait des disques pour ses fans, et autant qu’elle le peut, avec la contribution de ses fans, et ça marche.
Presque trois années se sont écoulées depuis la sortie de l’excellent ‘Who Killed Amanda Palmer’, et ce nouvel album risque dans un premier temps d’en étonner plus d’un. Là où sa production était jadis particulièrement léchée , la revoici avec un disque enregistré en grande partie en concert, mais il ne s’agit pas que d’un album live pour autant. Tout d’abord parce qu’il est essentiellement composé de nouvelles chansons, mais aussi parce qu’il alterne titres enregistrés sur scène et en studio.
Ensuite ce qui peut surprendre les petits Français que nous sommes, c’est le thème de l’album, entièrement dédié à la population Néo-Zélandaise et Australienne. Ne me demandez pas pourquoi. La seule explication que l’on voit là, c’est que ce disque a été enregistré en tournée là-bas. Amanda Palmer semble avoir écrit et composé juste pour cette occasion de nouvelles chansons, à la grande joie du public, qui semble nombreux d’après les applaudissements.
Ainsi, s’il n’y a pas de véritable tube direct à l’image d’un ‘Guitar Hero’, ce disque n’en est pas pour autant moins inspiré, car sa force réside dans ses textes – souvent hilarants – qu’il faut prendre la peine d’écouter en espérant que vous maitriserez suffisamment la langue de Shakespeare. C’est tout l’intérêt du disque : écouter Amanda nous raconter des histoires bourrées d’humour, comme ‘Vegemite (The Black Death)’. Vegemite, c’est l’équivalent du Marmite, cette infâme potion anglaise ; et voici donc l’histoire d’une femme amoureuse qui n’en peut plus, parce que son conjoint en prend au petit déjeuner et à tous ses autres repas (rassurez-vous, c’est plus marrant quand c’est elle qui le raconte).
Formidablement irrévérencieuse, Amanda Palmer nous dévoile aussi le premier titre Dance de sa carrière, ‘Map Of Tasmania’ dont elle dit dans les paroles, « They don’t play the song on the radio »… pas étonnant, car ce morceau est un hommage aux poils pubiens ! avec un clip à voir absolument, ici !
Et puis il y a cette chanson jouée à l’Ukulélé (un instrument qu’elle affectionne aussi particulièrement), apparemment composée en 20 minutes sur laquelle elle parle avec humour de son voyage en Nouvelle Zélande… et de ses règles ! Et plus on écoute tous ces titres, plus on est emballé par ces chansons qui au premier abord ne paient pas de mine, mais qui sont chacune de véritables pépites aux textes particulièrement réussis. Ajoutez à cela quelques reprises « revisitées », dont ‘Makin’ Whoppie’, un vieux standard du Jazz qui avait été popularisé par Ella Fitzgerald, ou un final, plus solennel, ‘The Ship Song’ de Nick Cave & the Bad Seeds , seule au piano… et le tour est joué.
Amanda Palmer est indéniablement un artiste de scène. Comme son public, on se retrouve nous aussi envoûtés par sa performance et sa personnalité bien trempée. Surtout Amanda ne change rien, tu es parfaite ainsi !
Titres conseillés : Makin’ Whoopie, Australia, Vegemite (The Black Death), Map of Tasmania (feat. The Young Punx), In My Mind (feat. Brian Viglione) , Bad Wine and Lemon Cake (feat. The Jane Austen Argument) , New Zealand
Pour plus d’infos :
Chroniques:
‘Theatre Is Evil’ (2012)
‘Who Killed Amanda Palmer’ (2008)
Chroniques des Dresden Dolls :
‘No, Virginia’ (2008)
‘Yes, Virginia’ (2006)
‘The Dresden Dolls’ (2004)
‘A Is For Accident’ (2003)
Le Divan Du Monde, Paris, vendredi 6 février 2009 : compte-rendu / galerie photos
La Boule Noire, Paris, jeudi 23 octobre 2008 : Compte-rendu / galerie photos
The Dresden Dolls, le Bataclan, Paris, jeudi 18 mai 2006 : compte-rendu / galerie photos
The Dresden Dolls, le Klub, Paris, jeudi 16 février 2006 : compte-rendu / galerie photos
The Dresden Dolls, le Nouveau Casino, Paris, mardi 21 juin 2005 : compte-rendu / galerie photos
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