1. Simple Song
2. Hardly Knew
3. Oh My Love (What Have We Done)
4. Goodnight Europe
5. Alpine Town
6. I’ve Done The Best
7. Self-Portrait In A Car At Night
8. Something’s Gonna Take Your Love Away
9. Antoine
10. Where Did You Go
11. Baby, Eternity
Date de sortie : 28 septembre 2018 / Label : Heavenly Recordings – Pias / Pays d’origine : Pays-Bas |
L’histoire d’Amber Arcades, de son vrai nom Annelotte De Graaf, est un peu folle, puisque son premier album sorti en 2016 fut surtout le résultat d’une impressionnante détermination pour cette conseillère juridique au tribunal des crimes de guerre des Nations Unies qui n’avait déjà que sa musique en tête. Mais elle l’a fait, et elle a réussi. Non seulement « Fading Lines » reçut un excellent accueil, mais elle nous démontrait avec l’EP « Cannonball » sorti un an plus tard qu’elle avait encore beaucoup de bonnes compositions en réserve. C’est ainsi, presque les yeux fermés, que nous nous sommes penchés sur « European Heartbreak ».
Il ne faudra pas longtemps pour s’apercevoir que la chanteuse néerlandaise a déjà pas mal évolué, délaissant aujourd’hui légèrement la Dream Pop de ses débuts pour se concentrer sur des compositions de « singer songwriter », avec moins de distorsion et un accent particulièrement porté sur l’écriture. Parce que choisir d’appeler un album « European Heartbreak » ne peut être simplement le fruit du hasard. « European Heartbreak » se concentre sur le passé, la mémoire et notre tendance à fantasmer les événements de notre vie. Plus qu’un carnet de voyages, ce disque est bien évidemment une réaction au Brexit, né de ses voyages, entre Berlin, l’Espagne et le sud de la France.
Le disque met en lumière des arrangements au parfum 70’s, un peu rétro, sur des titres tels que « Alpine Town », offrant souvent une belle place à des cuivres chatoyants (« Simple Song », « Oh My Love (What Have We Done) », « Something’s Gonna Take Your Love Away ») ou des cordes de violons (le final de « Goodnight Europe »), autant d’éléments qui confèrent à ce nouvel album une forme de classicisme délicat. L’album a été enregistré à Los Angeles et co-produit avec Chris Cohen de Deerhoof ainsi qu’à Richmond en Virginie avec Trey Pollard, arrangeur du label Spacebomb (Natalie Prass, The Waterboys, Bedouine) qui s’est occupé des cordes et cuivres et qui est déjà à lui seul un gage de qualité.
Le résultat est particulièrement mélodique et apaisé. Amber Arcades a beau poser en touriste sur la pochette de l’album, elle fait pourtant preuve d’une étonnante maturité, celle d’une artiste qui ne semble pas partie pour se reposer sur ses lauriers.
Pour plus d’infos :
Lire la chronique de « Fading Lines » (2016)
Espace B, Paris, mercredi 8 juin 2016 : galerie photos
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