1. Intern
2. Never Be Mine
3. Shut Up Kiss Me
4. Give It Up
5. Not Gonna Kill You
6. Heart Shaped Face
7. Sister
8. Those Were The Days
9. Woman
10. Pops
Date de sortie : 2 septembre 2016 / Label : Jagjaguwar – Pias / Pays d’origine : Etats-Unis |
En 2014, Angel Olsen s’était imposée avec son deuxième album ‘Burn Your Fire For No Witness’ comme la grande révélation de l’Americana. Tout le monde voulait l’écouter, et ce succès aussi soudain qu’unanime aurait bien pu lui brûler les ailes. Rétrospectivement, on se souvient que ce sont ses compositions les plus Rock, comme ‘Forgiven/Forgotten’ qui lui avaient permis de se faire ainsi remarquer, mais ce n’étaient pas nécessairement les titres les plus représentatifs de son répertoire qui comportait une bonne dose de chansons aux accents plus Folk. Lors de son premier passage en concert à Paris, on l’avait sentie un peu crispée, comme si tout ce buzz la dépassait un peu.
Deux ans plus tard Angel Olsen a non seulement tiré les leçons de cette expérience mais aussi évolué vers le style qui lui sied le mieux, et bonne nouvelle, il est plutôt électrique. Pour la réalisation de ce nouvel album, elle s’est offert les services de Justin Raisen à la production, radicalement différent de son prédécesseur à ce poste, John Congleton (St. Vincent, Anna Calvi, Shearwater), puisque ce dernier a plutôt travaillé sur des projets très Pop comme Charli XCX, Sky Ferreira ou Santigold. Et forcément cela se ressent sur le côté justement Pop de « My Woman », sans que l’album ne s’écarte pour autant de la veine Indé caractéristique d’Angel Olsen. Mais à l’arrivée ce disque à lui seul comporte bien plus de morceaux à fort potentiel ‘radio’ que ses deux précédents opus réunis, le plus bel exemple étant probablement l’imparable ‘Shut Up Kiss Me’ sur lequel on la sent totalement libérée – tout comme dans le clip qui l’accompagne – un morceau à l’identité très Rock porté par un refrain particulièrement accrocheur.
Bref, la production plus gonflée de ce disque sied plutôt bien à l’évolution d’Angel Olsen. Les 10 titres de l’album défilent avec grâce, fluidité et puissance (surtout dans la première moitié). Derrière leur distorsion, les guitares font particulièrement écho à la Pop des années 60/70, avec une certaine légèreté dans le ton mais de la profondeur dans le propos. On a vraiment le sentiment d’écouter un disque conçu avec une face A et une face B. Dans la seconde partie les chansons sont plus mélancoliques et posées, parfois très longues : plus de 7 minutes pour ‘Sister’ et ‘My Woman’, ce qui ne les empêche pas d’être particulièrement envoûtants (comme elle le faisait si bien avec ‘White Fire’ il y a deux ans).
Au final l’ensemble donne surtout l’agréable impression qu’Angel Olsen a su rebondir sur le succès de ‘Burn Your Fire For No Witness’ et aller de l’avant en explorant de nouveau horizons, comme le suggère ‘Intern’ et ses claviers. Une œuvre d’auteur-compositeur, avec l’ambition de toucher plus de monde, ce qui, à l’écoute de « My Woman », ne fait aucun doute.
Pour plus d’infos:
Lire la chronique de ‘Burn Your Fire For No Witness’ (2014)
Festival Les Femmes S’en Mêlent – Le Divan du Monde, Paris – mercredi 26 mars 2014 : galerie photos
http://angelolsen.com/
http://www.facebook.com/angelolsenmusic
http://twitter.com/AngelOlsen
Vous aimerez aussi…