1. Desires
2. TV God
3. Bird Of Prey
4. Nothing Ever Changes
5. I Am The Dancefloor
6. Head Rush
7. Channel 7 (Pilot Season)
8. In Standard Definition
9. Good Looks
10. The Message
11. Channel 11 (Reruns)
12. I Remember
Date de sortie : 23 avril 2021 / Label : Paper Bag Records / Pays d’origine : Canada |
Attention, Glam is Back ! Art d’Ecco a tout d’un alien surgi du passé, avec une image qui nous renvoie près de 50 ans en arrière, à l’âge d’or du Glam Rock, le Ziggy Stardust de Bowie en tête, mais aussi tout l’univers coloré qui gravitait alors autour, de celui plus tranchant de T. Rex au plus déjanté de Sparks. Mais ce chanteur canadien que l’on croirait tout droit sorti du film Velvet Goldmine ne s’est pas fait en un jour. Son univers est même le fruit d’un travail longuement réfléchi, après des débuts confidentiels et autoproduits en 2016 où son image était encore à construire mais où l’esprit 70’s était déjà présent, à sa signature avec Paper Bag Records et son premier album « Trepasser » sorti fin 2018. Art d’Ecco était vraiment né, et son talent prometteur, même s’il paraissait encore un peu trop prisonnier des ses lourdes influences, ne demandait qu’à s’exprimer.
« In Standard Definition » place aujourd’hui la barre bien plus haut. L’ambition est palpable. Tout semble avoir été travaillé pour faire de ce nouvel album un disque qui utilise habilement tous les outils du passé pour venir s’ancrer dans le présent. Un album enregistré à l’ancienne, en s’associant au producteur Colin Stewart (Black Mountain, New Pornographers, Destroyer) dans le studio The Hive, Art d’Ecco a bénéficié de l’installation vintage de Stewart, ce qui lui a permis de construire un assemblage de sons authentiques, enregistrés sur des bandes de 2 pouces sur une console vieille de 50 ans. Agrémenté d’une batterie au son très 70’s, il fait écho à l’ambition texturale de « Here Come The Warm Jets » de Brian Eno ou de Toni Visconti sur le « Scary Monsters » de David Bowie. « Je suis obsédé par les bandes, les films et les sons d’antan, donc l’enregistrement ne pouvait être qu’analogique – en définition standard – de la manière dont le divertissement était autrefois créé », révèle-t-il. « Je voulais remonter le temps, exister dans une autre époque et insuffler ma créativité à travers elle. »
Autant dire que le pari est totalement réussi. Il a également l’avantage de ne pas sonner comme un exercice de style qui pourrait s’avérer un peu vain, mais comme une véritable collection de chansons solides, tranchantes, tubesques, le single « Head Rush » en tête. Art d’Ecco nous entraîne autant dans le passé qu’il nous fait danser, sur le très rythmé « I Am The Dancefloor » ou le Rock plus saturé de « Desires ».
« In Standard Definition » est à bien des égards un album surprenant, mais c’est d’abord et avant tout un grand moment de divertissement, haut en couleurs, culotté et entraînant. Bref, un disque qui, au-delà de donner l’irrésistible envie de réviser ses classiques, fait vraiment du bien.
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