CD 2 :
1. Le Voyageur (Acoustique)
2. Le Marin Dans Ma Chambre (Acoustique)
3. L’Arbre-Coeur (Acoustique)
4. Cling-Clong (Acoustique)
5. Mon Oncle (Acoustique)
6. Cocomoto (Acoustique)
7. Les Amoureux (Acoustique)
8. Dis-Moi (Acoustique)
9. C’Est Quand Déjà ? (Acoustique)
10. Ami Reviens Me Voir (Acoustique)
11. Je Pars (Acoustique)

Date de sortie : 5 mars 2007 / Label : V2 – Cooperative Music / Pays d’origine : Royaume-Uni

Nous l’avions vue en novembre dernier, juste pour quelques chansons, seule avec sa guitare, entre deux artistes du festival des Inrocks à la Cigale. Juste le temps de se rendre compte que Babet savait faire de jolies chansons. Mais à l’époque cette petite apparition ne nous laissait pas encore présager combien l’album en préparation allait dépasser le simple exercice en solo, une aventure que nombre d’artistes tentent à un moment ou à un autre avec plus ou moins de réussite.

Babet échappée de Dionysos… S’imposer d’emblée en venant d’un groupe justement réputé pour sa personnalité, son univers, son originalité était un pari loin d’être gagné d’avance. Pourtant ce premier album fait bien plus que nous distraire, il dépasse même largement nos attentes. Babet ne fait pas du ‘sous-Dionysos’, elle s’émancipe. Cela fait déjà plusieurs années que les titres qui composent ce disque sont en gestation. Elle les a (trop) longtemps gardés pour elle et se livre aujourd’hui à nous : 15 titres doux amers, bercés par la Folk, tout en simplicité : un schéma guitare acoustique / voix, sur lequel viennent se greffer quelques violions, chœurs et percussions.

A l’image de ses textes, ‘Drôle D’Oiseau’ ressemble à un carnet de voyage, probablement inspiré, entre autres, par les années passées sur la route avec son groupe. La pochette évoque une carte au trésor… qui ne sera pas bien difficile à trouver ! ‘Le Voyageur’ nous plonge d’emblée dans l’univers de Babet. Une magnifique chanson alternant paroles en Anglais et Français sur laquelle on découvre sa petite voix aiguë, à la fois enfantine et touchante. C’est le premier personnage de la série de portraits qui va s’offrir à nous tout au long de l’écoute. Chaque titre est une histoire. ‘Le Marin’ dévoile le côté plus ‘aventurier’ du disque, lorsqu’elle imagine le naufrage d’un corsaire. L’alternance entre les langues est également un atout majeur dans l’enchaînement des titres, évitant au disque de tomber dans la routine. Dionysos avait d’ailleurs commencé par chanter en anglais, ce qui laisse supposer la belle occasion pour Babet de s’offrir un retour aux sources. De plus le choix de l’anglais peut nous laisser aller à quelques suppositions sur ses goûts musicaux. Il y a notamment un côté PJ Harvey sur l’excellent ‘Merzouga’ (si, vraiment !), mais aussi un aspect ‘Indie Rock’ récurrent, de ‘Cocomoto’ (avec un peu de distorsion) au refrain de ‘mon Oncle’, en passant par ‘Bel Ami’ et ‘In My Shoes’. On remarque aussi combien Babet aime les animaux, avec ses nombreuses références à la nature, ses chants d’oiseaux et la jolie fable ‘Piano Eléphant’.

Ce disque plein de fantaisie ne cesse de jouer avec nos émotions. Des titres interprétés avec une sincérité touchante : la très belle déclaration de ‘Andy’ et le poignant final de l’album, ‘Je Pars’. Et pourquoi avoir choisi d’en chroniquer l’édition limitée?… Eh bien tout simplement parce que les versions acoustiques et les inédits du disque bonus démontrent combien les chansons de Babet se suffisent à elles-mêmes : simples et belles, sans fioritures, sans effets, avec juste une guitare, une voix, quelques chœurs… et beaucoup de coeur. Une petite merveille.

Titres conseillés : Le Voyageur, Le Marin, C’est Quand Déjà, Dis-Moi, Cocomoto, Andy, Mon Oncle, Merzouga, Je Pars