1. Here sometimes
2. Not getting there
3. Will rhere be Stars
4. My Plants are dead
5. Love or Poison
6. Oslo
7. Penny Sparkle
8. Everything is wrong
9. Black Guitar
10 Spain
Date de sortie : 13 septembre 2010 / Label : 4AD / Pays d’origine : Etats-Unis |
Au commencement était le Rock… Puis vint la New Wave, le Rock alternatif, le Shoegaze, la Dream Pop… Et au beau milieu de tout cela arriva Blonde Redhead. C’est à partir de là, au milieu des années 90, que le groupe a commencé à se faire un nom, avec une musique à la fois noisy et arty qui les plaçait en dignes héritiers de Sonic Youth. Mais les temps on changé, et le trio New-Yorkais aussi. C’est avec ‘Mysery Is A Butterfly’ (2004) qu’ils ont sérieusement coupé les ponts avec leur style passé. C’aurait pu être un album à part dans la discographie de Blonde Redhead, mais non, c’était une nouvelle direction, confirmée par ’23’ sorti trois ans plus tard.
Le Blonde Redhead de 2010 n’a plus grand chose à voir avec celui du siècle passé. Alors que certains espéraient peut-être un retour aux guitares (en se doutant bien que ce ne serait pas le cas) le groupe enfonce le clou avec son album le plus atmosphérique, porté par des nappes de claviers et des ambiances éthérées. Mais le trio n’a pas perdu pour autant son inspiration.
Ce disque hypnotique et bien plus difficile d’accès met en avant la poésie de Blonde Redhead. Sa subtilité aussi. Le très synthétique ‘Here Sometimes’ qui ouvre l’album évoque bien plus les années 80 que le Noisy Rock. Un titre rêveur, à l’image de l’album, où la voix toujours aussi identifiable de Kazu Makino se pose tout en douceur. Passées les premières écoutes et les quelques difficultés à entrer d’emblée dans cet univers onirique, la magie de leurs compositions commence à se révéler. Pour les amateurs de chansons plus rythmées, il faudra s’arrêter à ‘Not Getting There’, c’est dire… Pour les autres, la beauté froide de ‘Love Or Prison’ malgré sa longueur et celle du plus Pop ‘Everything Is Wrong’ et enfin du superbe ‘Spain’ devrait faire leur effet. Le groupe pousse cependant parfois un peu trop loin ce minimalisme, et laisse traîner en longueur des titres tels que ‘Penny Sparkle’ ou ‘Black Guitar’.
Certes, ‘Penny Sparkle’ marque un certains recul par rapport aux oeuvres précédentes de Blonde Redhead, notamment parce que les attentes sont grandes et que cet album ne bénéficie pas d’un single évident de la force de ’23’, Silently’, ou ‘Elephant Woman’. Le groupe pousse à son extrême le minimalisme et le côté dépressif de ses chansons, ce qui rend l’ensemble particulièrement difficile, sans doute trop si l’on ne l’écoute que d’une oreille distraite. Mais ce disque glacial confirme aussi le fait qu’ils ont toujours les yeux tournés vers l’avenir, continuant à explorer de nouvelles voies, avec plus ou moins de réussite.
Titres conseillés : Here Sometimes, Not Getting There, Love Or Prison, Everything Is Wrong, Spain
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