1. Master’s Hand
2. IRM
3. Le Chat du Café des Artistes
4. In The End
5. Heaven Can Wait
6. Me And Jane Doe-
7. Vanities
8. Time Of The Assassins
9. Trick Pony
10. Greenwich Mean Time
11. Dandelion
12. Voyage
13. La Collectionneuse
Date de sortie : 7 décembre 2009 / Label : Because / Pays d’origine : France |
C’était l’un des albums les plus attendus de la fin de l’année 2009, probablement autant en raison de la renommée de Charlotte Gainsbourg que du choix de son collaborateur pour cette nouvelle aventure : Beck. Après avoir exploré les atmosphères planantes concoctées par Jean-Benoît Dunkel et Nicolas Godin sur 5:55, elle nous revient avec un disque assez différent et c’est plutôt une bonne nouvelle, car son essai précédent ressemblait surtout à un album de Air… avec Charlotte Gainsbourg au chant.
Cette fois-ci elle a donc su éviter le piège de l’album bourré de Guests stars, comme Jarvis Cocker ou Neil Hannon, sans parler de Nigel Godrich à la production. ‘IRM’ est un album fait à deux mains, Beck offrant à Charlotte Gainsbourg d’évidentes nouvelles perspectives avec des compositions d’une étonnante diversité. Mais tout d’abord il faut se faire à l’idée que la demoiselle ne se mettra jamais au bon gros Rock bourrin… Même si ses choix musicaux l’apparentent à la sphère indépendante, son ton ne changera pas. Calme et posée, Charlotte nous ennuierait presque à la première écoute d’IRM’, joli et trop sage, et de prime abord en deçà du single ‘Heaven Can Wait’ interprété en duo avec Beck.
Pourtant cette chanson se révèle être une porte ouverte idéale à son univers qui s’éloigne aujourd’hui des arrangements électroniques pour flirter avec la Pop et la Folk. Et finalement ça lui va mieux. Beck a su éviter les pièges dans lesquels s’était engouffré le duo Versaillais il y a 3 ans. Il a écrit la quasi totalité des titres qui – et cela se dévoile au fil des écoutes – ne se ressemblent pas.
Il y a donc un peu de tout dans ‘IRM’ : ‘Master’s Hand’ et ‘Voyage’ côtoient les musiques du monde, ‘IRM’ le Trip Hop dans la lignée de Broadcast, ‘Me And Jane Doe’ pour le côté Folk plus intimiste, un peu de Rock avec ‘Trick Pony’, une Pop pas si éloignée de Radiohead sur ‘Time Of The Assassins’’, une autre plus noisy sur ‘Greenwich mean Time’ et enfin l’inévitable – mais indirecte – référence à son père en reprenant un titre de Jean-Pierre Ferland, ‘Le Chat Du Café Des Artistes’, un titre datant de 1970 qui, s’il n’a pas été composé par Gainsbourg père, correspond très bien à son style d’alors.
‘IRM’ ne s’apprivoise pas en une écoute. La seule chose que l’on pourrait reprocher à Charlotte Gainsbourg, c’est d’avoir la chance de pouvoir s’entourer ainsi pour faire un disque, qu’en serait-il si elle n’était pas la « fille de… ». Quoiqu’il en soit ce nouvel album constitue une belle réussite artistique, plus varié, et surtout plus ‘humain’ que ‘5 :55’, ce qui donne un véritable crédit à sa réussite commerciale. Il ne manque plus que la scène.
Titres conseillés: Master’s Hand, IRM, Heaven Can Wait, Time Of The Assassins, Greenwich Mean Time
Titres conseillés: The Operation, The Songs That We Sing, Little Monsters, Everything I Cannot See
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