PRINCESS CHELSEA – THUS LOVE – YEAH YEAH YEAHS – FLIGHT ATTENDANT – STARCRAWLER
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PRINCESS CHELSEA – Everything Is Going To Be Alright (Nouvelle-Zélande – Lil’ Chief Records – 7 octobre 2022)
Trop peu connue en nos contrées, Princess Chelsea n’en est pourtant plus à ses débuts puisqu’elle sort aujourd’hui son cinquième album depuis 2011, après avoir fait partie du duo The Brunettes depuis la fin des années 90. Une belle carrière déjà bien remplie pour cette artiste qui a mis sa formation de pianiste classique au service de la scène underground néo-zélandaise. Loin de la Twee Pop fantaisiste de son plus gros tube « The Cigarette Duet » avec Jonathan Bree, Princess Chelsea livre aujourd’hui son disque le plus Rock, son nouvel album de dépression (“nervous breakdown album”), comme elle l’appelle. Une œuvre personnelle et cathartique qui met en lumière ses talents de productrice et son envie de sortir une œuvre plus directe à l’identité bien plus Indie Rock, avec son lot de titres épiques et saturés dont on retiendra tout particulièrement les ‘tubes’ « The Forest » et l’envoûtant « Forever is a Charm ».
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THUS LOVE – Memorial (Etats-Unis – Captured Tracks – 7 octobre 2022)
Originaire de Brattleboro dans le Vermont, Thus Love est un trio qui donne l’impression d’avoir été projeté en 2022 avec une machine à voyager dans le temps. Il n’est pas si facile de recréer à la perfection le son d’une époque, et c’est pourtant ce que réussissent ces adeptes du do it yourserlf qui ont tout conçu ensemble sous un même toit, de leur studio d’enregistrement au merchandising. Le résultat est une vraie prouesse, on croirait entendre des bandes perdues d’Echo and the Bunnymen ou de Television. Avec sa basse rutilante, ses nappes de claviers et sa guitare aiguë façon Johnny Marr en arrière-plan, le groupe fait revivre à sa manière les grandes heures du Post-punk et de la New Wave des années 80, dans la lignée des tout aussi excellents Bambara, sans oublier de pondre au passage de véritables tubes, notamment le magnifique « In Tandem ».
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YEAH YEAH YEAHS – Cool It Down (Etats-Unis – Secretly Canadian – 30 septembre 2022)
En 20 ans de carrière, les Yeah Yeah Yeahs ont développé l’art de se faire attendre puisque « Cool It Down » fait suite à « Mosquito », sorti en… 2013 ! Qu’importe, si leurs sorties sont rares, elles valent à chaque fois l’attente, et ce quatrième album ne déroge pas à la règle. Et comme à son habitude, le trio revient avec un single explosif et apocalyptique, le bien nommé « Burning » qui démontre qu’ils n’ont rien perdu de leur mordant. Néanmoins « Cool It Down » joue comme son nom l’indique la carte de l’apaisement, avec un parti-pris plus atmosphérique, une musique baignée de nappes de claviers éthérées sur « Spitting on the Edge of the World » et « Lovebomb », avant de prendre un virage Pop 80’s très marqué sur « Wolf ». Si les années power trio des Yeah Yeah Yeahs semblent bien loin, la bande à Karen O trouve le parfait équilibre entre riffs saturés et arrangements électroniques. La seule frustration de ce disque étant sa longueur (huit titres) espérons tout de même qu’ils ne mettront pas autant de temps avant de d’offir une suite à « Cool It Down » !
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FLIGHT ATTENDANT – Flight Attendant (Etats-Unis – Moraine Records – 30 septembre 2022)
Le groupe de Nashville Flight Attendant dévoile un premier album qui ne se soucie guère des figures imposées du rock. Il y a bien longtemps que l’on n’avait plus entendu un violon utilisé à si bon escient sur un album d’Indie Rock, peut-être bien depuis les australiens d’Operator Please à la fin des années 2000. Avec son chant qui évoque parfois celui d’Alison Mossheart, la claviériste Karalyne Winegarner porte l’album entier de sa voix assurée. L’ensemble évolue entre Pop et Rock avec des titres à certaines heures dansants (« Fresh Gasoline ») et à d’autres plus hantés (« Paradise »). Mais quel que soit le chemin emprunté par ce space rock psychédélique et habité, ce groupe qui cite parmi ses influences Kings of Leon et Lana Del Rey possède déjà des tubes comme « Honeysweet » qui devraient les mettre rapidement en orbite.
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STARCRAWLER – She Said (Etats-Unis – Big Machine Records – 16 septembre 2022)
Après deux albums particulièrement nerveux sortis chez Rough Trade ( « Starcrawler » en 2018 et « Devour You » en 2019 ), Starcrawler semble avoir mis un peu d’eau dans son vin pour ce nouvel opus qui rentre un peu dans le rang, sans perdre de vue ses origines Rock pour autant. Sur « She Said » le groupe nous offre donc une collection de chansons toujours portées par des riffs de guitares saturés, mais dans un style bien plus convenu, certainement moins sauvage. Se sentant un peu à l’étroit dans son costume Punk Rock, le trio a suivi les conseils que leur a donné de Dave Grohl : faire un tube ! Il faut reconnaître que ces Américains se sont surtout fait valoir pour leurs prestations scéniques. C’est sans doute pour cela qu’ils ont suivi cette recommandation à la lettre en sortant plusieurs titres redoutablement efficaces à la suite : « Roadkill », « She Said », « Broken Angels»… Autant de compositions qui devraient se répandre comme un trainée de poudre sur les ondes, des chansons redoutables à défaut d’être vraiment originales qui auront au moins l’avantage de populariser la musique de Stacrawler auprès d’un plus large public.
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