SOPHIE JAMIESON – ADA ODA – CHARLOTTE DOS SANTOS – PIXIES – FEEDER
SOPHIE JAMIESON – Choosing – (Angleterre – Bella Union – 2 décembre 2022)
Sophie Jamieson sort cette année son premier album, et pourtant nous avions croisé sa route pour la première fois à l’occasion d’un EP intitulé « Where » sorti en… 2013 ! Un disque prometteur et puis (presque) plus rien. Mais qu’est-il arrivé à Sophie Jamieson ? Eh bien, à écouter « Choosing » on comprend mieux pourquoi l’anglaise est restée si longtemps éloignée des projecteurs. Cet album est un poignant témoignage de sa descente aux enfers, prisonnière de l’alcool, mais aussi de sa remontée vers la lumière. C’est une question de bons et de mauvais choix, comme elle nous le conte avec tant d’émotion sur ce disque constamment au bord de la rupture. Une œuvre vibrante qui ne devrait pas laisser indifférents les amateurs de Sharon Van Etten.
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ADA ODA – Un Amore Debole (Belgique – 62TV Records – 25 novembre 2022)
Ada Oda, ou le meilleur groupe italien de Belgique ! Le projet, initié en 2020 par César Laloux (The Tellers, BRNS) devait à l’origine bénéficier d’un chant en néerlandais. Le premier confinement en décidera autrement et c’est Victoria Barracato qui assure finalement le chant en italien. Une vraie bonne idée, car le Post-Punk dansant d’Ada Oda ne ressemble à aucun autre. Une formule qui fonctionne aussi bien sur disque que sur scène (nous en avons été témoins à Paris en octobre dernier). Au-delà de son tube instantané « Niente Da Offrire », Ada Oda a justement beaucoup à offrir et dévoile un premier album hyper accrocheur, où un esprit de fête s’échappe sans mal de sa formule pourtant (volontairement) binaire.
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CHARLOTTE DOS SANTOS – Morfo (Norvège – Because Music – 14 octobre 2022)
Comme son nom ne l’indique pas, Charlotte Dos Santos est une chanteuse norvégienne d’origine brésilienne. Un choc des cultures qui porte ses fruits. Elle dévoile sur ce premier album une Neo-Soul rêveuse et décontractée, assez proche de l’esprit des disques de Kadhja Bonet. A l’image du titre « The Player and the Fool », sa musique est profonde et enivrante. C’est un disque à l’ancienne qui sort des sentiers battus. Charlotte Dos Santos nous ouvre les portes de son jardin, avec de très beaux arrangements, une touche de Jazz et de Bossa Nova et une sensation générale de légèreté, comme si le morfo, ce papillon bleu qui orne la pochette avec elle, ne demandait qu’à s’envoler au son de ses mélodies.
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PIXIES – Doggerel (Etats-Unis – Infectious Music – 30 septembre 2022)
Nouveau chapitre de la seconde vie des Pixies, « Doggerel » est en grande partie l’album salvateur que l’on n’attendait plus. « Beneath the Eyrie » sorti il y a trois ans sonnait comme un aveu d’impuissance, avec une inspiration en berneet de trop rares fulgurances. Cette fois-ci les Pixies appliquent la règle du back to basics en proposant un album concis, direct, où la basse de Paz Lenchantin rivalise enfin avec l’ombre de Kim Deal et où elle trouve aussi sa place au chant, sur les cœurs du très nerveux « Dregs of the Wine ». Chaque membre retrouve ses réflexes d’antan, notamment Joey Santiago qui fait sonner l’introduction de « Vault of Heaven » comme un bon vieux « Velouria ». Un comeback aussi réussi qu’inespéré.
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FEEDER – Torpedo (Angleterre – Big Teeth Music – 18 mars 2022)
Feeder est le groupe de Rock que l’on a toujours voulu aimer sans totalement y parvenir. Jamais aussi percutant et plus lisse qu’il ne voudrait l’être, les anglais ont bâti leur succès en faisant beaucoup de concessions entre héritage Post Grunge et une Pop radio-friendly, pour un résultat souvent bien trop lisse. La seule chose qui n’avait jamais changé étant probablement la beauté de leurs pochettes d’albums, pour leur part très réussies. Celle de « Torpedo » annonçait un single explosif du même nom, et pour une fois Feeder nos a fait mentir car ce disque possède toute la pêche, la simplicité et surtout la rugosité qui leur avait souvent fait défaut. Le groupe se rappelle au passage que c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe, nous resservant un Rock estampillé 90’s (écoutez « Magpie ») qui, à défaut d’être révolutionnaire, ne manque pas de charme.
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