AMBER ARCADES – NOT SCIENTISTS – THE WAEVE – GENA ROSE BRUCE – HYPHEN HYPHEN
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AMBER ARCADES – Barefoot Diamonds (Pays-Bas – Fire Records – 10 février 2023)
Après deux albums ancrés dans un univers Indie Rock qui lorgnait vers la Dream Pop, Amber Arcades opère un virage à presque 180° avec un troisième opus qui s’engage sur les terres plus encombrées de la Pop. Le premier single, « Just Like Me », avait de quoi surprendre par son côté électronique. Le suivant intitulé « Odd to Even » mettait aussi en avant des sons synthétiques auxquels elle ne nous avait pas encore habitués, tout en conservant sa marque de fabrique plus alternative à travers ses arrangements de cordes et un refrain plus Rock. Si d’une manière générale les guitares ont un peu moins droit de cité sur « Barefoot Diamonds », la Néerlandaise Annelotte de Graaf, loin de s’engouffrer dans une pop mainstream formatée, prend le temps de construire un disque moderneet expérimental, parfois ambiant et introspectif à la manière de Julia Holter, mais toujours porté par le charme de son bagage d’auteure compositrice, pour un résultat mélodique en version électronique cette fois-ci.
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NOT SCIENTISTS – Staring At The Sun (France – Kicking Records – 3 février 2023)
Si le nom de Not Scientists ne vous est pas encore familier, ses membres sont pourtant loin d’être de nouveaux venus. Le groupe est né il y a 10 ans sous l’impulsion des guitaristes Ed et Jim, au terme de l’aventure Uncommonmenfrommars, groupe fer de lance du Punk-Rock mélodique en France. Leurs deux premiers albums sortis en 2015 et 2018 étaient encore marqués par cet héritage, même s’ils évoluaient dans une veine déjà plus Indie Rock. « Staring At The Sun » représente aujourd’hui une évolution de taille pour Not Scientists qui part à l’assaut de la New Wave de Cure, avec d’ailleurs un titre d’album qui fait écho à leur Best of de 1986, aux paroles de « Killing an Arab » et plus largement aux années 80, avec une solide production et tous les codes sonores de l’époque (basse, synthés, effets de chorus et de flanger…). Le titre « Push » – The Cure a aussi un titre qui s’appelle ainsi sur « The Head On The Door » – est d’ailleurs une excellente introduction à cette atmosphère entre Post-Punk et New Wave, avec une ligne de basse ravageuse. Bonne nouvelle : les morceaux de cet acabit son ici légion, avec un envoûtant « Like Gods We Feast » (qui nous rappelle Eagulls) ou « Rattlesnake » où plane l’ombre des Thugs. Un album parfait pour les fans des 80’s, des 90’s, mais aussi pour tous les autres.
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THE WAEVE – The WAEVE (Angleterre – Transgressive – 3 février 2023)
Une affiche de rêve entre le guitariste de Blur, Graham Coxon et Rose Elinor Dougall, l’ex-Pipettes que l’on connaît mieux pour son travail en solo depuis une bonne décennie, The Waeve dévoile son premier album, coproduit avec le producteur James Ford (Arctic Monkeys, Florence & The Machine, Foals, HAIM). Si le disque puise sa force dans les qualités de ses deux auteurs, il ne ressemble pourtant en rien à leurs albums solos. The Waeve sonne comme un beau terrain de jeu pour ses deux protagonistes qui expérimentent et déploient une musique qui oscille entre passages atmosphérique et quelques élans plus nerveux, l’ensemble porté par le jeu de guitare de Graham Coxon, mais aussi de nombreux arrangements bien sentis, comme les accompagnements de cuivres et de cordes récurrents. Un disque audacieux qu’il faudra prend le temps d’écouter et de digérer avant de bien en assimiler toutes les subtilités, où l’alchimie fonctionne à 100%.
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GENA ROSE BRUCE – Deep is the Way (Australie – Dot Dash Recordings – 27 janvier 2023)
Après un premier album aux touches Country Folk sorti en 2019, l’australienne Gena Rose Bruce prend de l’assurance sur « Deep is the Way », un disque qui la voit poursuivre son voyage dans une veine plus émotionnelle, où son chant habité sur le titre d’ouverture « Future » n’est pas sans rappeler Angel Olsen. La musicienne et horticultrice (!) de Melbourne navigue dans une tourmente émotionnelle aux touches plus électriques, notamment sur le sombre mais direct « Destroy Myself ». L’album comporte également deux chansons écrites avec Bill Callahan, « Foolishly In Love » et la très belle chanson titre de l’album, « Deep Is The Way » qu’ils interprètent en duo et nous confirment que le chemin vers la réussite ne sera pas forcément long, mais bel et bien profond.
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HYPHEN HYPEN – C’est la Vie (France – Parlophone – 20 janvier 2023)
Le saviez-vous, avant de conquérir les charts au milieu des années 2010 avec une musique Electro Pop un peu trop aseptisée, Hyphen Hyphen avait fait ses armes sur des sonorités bien plus alternatives, avec l’indie dance punk de « Chewbacca I am your Mother », un premier EP sorti en 2011 qui s‘inspirait de Phoenix, Klaxons, Foals ou encore Metronomy. Est-ce l’envie de retrouver les sensations des débuts qui les a poussés à sortir l’album « C’est La Vie » ? Quoiqu’il en soit le trio français n’aura jamais sonné aussi authentique. Cet album est un modèle d’efficacité, avec une place nouvelle et prépondérante faite aux guitares électriques et un parti-pris artistique très Classic Rock qui évoque étonnamment Fleetwood Mac sur le titre « Don’t Wait For Me ». Sauf que cette fois-ci, on les attendra.
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