THE BUOYS – THE MYSTERINES – LAURA MISCH – HABIBI – LA LUZ
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THE BUOYS – Lustre (Australie – Arcadia Records – 12 juillet 2024)
The Buoys, à ne pas confondre avec le groupe américain des années 70, est un combo australien 100% féminin originaire de Sydney. Nous les avions découvertes au hasard d’une vidéo où elles reprenaient avec panache le titre « Vampire » d’Olivia Rodrigo pour le programme Like a Version. Mais le quatuor a déjà bien plus à proposer que des reprises. Mené par la chanteuse guitariste Zoe Catterall, The Buoys déploie un rock saturé, jeune et ensoleillé à la façon de Beach Bunny. « Lustre », leur premier album, bénéficie d’une furieuse énergie et de quelques tubes en puissance tels que « Subject A », « Check Mate » ou « Borders » ; dans un esprit rock très 90s. Espérons que cette jeune machine à tubes indés traverse désormais la planète pour partager avec nous cette impeccable collection de chansons.
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THE MYSTERINES – Afraid of Tomorrows (Angleterre – Fiction Records – 21 juin 2024)
Après un premier album particulièrement rageur (« Reeling », sorti en 2022), les Mysterines avaient donné un nouveau souffle au rock britannique et s’étaient fait une belle place parmi les nouveaux talents à suivre de près, avec une formule puissante et saturée héritée du Grunge des années 90 particulièrement efficace. Le titre « Afraid of Tomorrows » évoque une noirceur encore plus grande, puisée dans l’état alarmant du monde. Mais on peut penser que le groupe redoutait aussi le difficile cap du deuxième album. Et justement, si cette suite est effectivement plus mature, elle est en revanche moins instantanée, ce qui ne les empêche pas de nous ravir à plusieurs reprises sur « The Last Dance » et surtout le très accrocheur « Sink Ya Teeth ». S’il reste au demeurant un solide album « Afraid of Tomorrows » sonne finalement comme un disque de transition qui ne brille que par éclats. Le résultat est plus maîtrisé… Mais moins direct !
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LAURA MISCH – Sample The Earth (Regrown) (Angleterre – One Little Independent – 7 juin 2024)
En 2023 Laura Misch avait samplé le ciel. Le titre de cette suite pourrait nous laisser croire qu’elle repose aujourd’hui les pieds sur terre… Il n’en est rien ! « Sample The Earth » est en quelque sorte le disque jumeau de « Sample The Sky », un album où l’anglaise revisite les chansons de son premier opus sous une forme plus acoustique et épurée. Plus organique, comme le rapport très fort à la terre et à la nature qui se dégage de toute son œuvre. Le terme « Regrown » entre parenthèses n’a rien d’un hasard : derrière la poésie, on entendrait presque la musique de Laura Misch sortir du sol avec une extrême délicatesse, comme le bruit de l’herbe qui pouse ! L’idée de ce disque réimaginé est née à la suite d’un ‘Forest Sound Walk’ cartographié dans les bois de Sydenham, organisé en collaboration avec le studio de design éco-social Holobiont, qui a encouragé une écoute profonde dans la nature. La voici désormais arrivée dans nos foyers, portée par une rare beauté qui nous laisse rêveurs…
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HABIBI – Dreamachine (Etats-Unis – Kill Rock Stars – 31 mai 2024)
Si vous n’aviez pas encore trouvé le bon album pour vous accompagner dans votre road trip estival, le troisième opus d’Habibi arrive à point nommé ! Le groupe basé à Brooklyn a de toute évidence un certain penchant pour l’orient, Habibi signifiant le mot « amour » en arabe. Il compte parmi ses cinq membres Rahill Jamalifard, co-leader avec Lenaya Lynch et autrice d’un excellent album solo l’an dernier. En 10 ans, Habibi a su développer une musique psychédélique et rêveuse qui nous emporte avec elle, qui passe d’ailleurs au fil de ses voyages par la France sur les ponts de « POV ». Bénéficiant de nouvelles recrues – la batteuse Lyla Vander, le bassiste Yukary Morishima et la guitariste Ana Becker – Habibi fait aujourd’hui évoluer sa musique vers de nouvelles sphères, plus amples, à l’image du formidable « Interlude » au milieu du disque. Une belle machine à rêves et surtout une invitation au voyage à ne pas refuser
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LA LUZ – News of the Universe (Etats-Unis – Sub Pop Records – 21 mai 2024)
Les albums de La Luz se suivent et re ressemblent un peu, tout comme leurs pochettes à chaque fois superbes. Et une fois encore le Surf Rock du groupe de Seattle ne déçoit pas. Au contraire, à travers son psychédélisme rétro, « News of the Universe » s’avère même être plus varié et ambitieux que les précédents disques de la bande à Shana Cleveland. Avec des chœurs absolument irrésistibles sur « Strange World », l’album alterne titres entraînants et contemplatifs, porté par les lignes de basse omniprésentes de Lena Simon, tout comme la batterie tenue avec beaucoup de doigté par Audrey Johnson. Ajoutez à cela quelques notes de claviers aux sonorités très 60’s (par Alice Sandahl) et le tour est joué : La Luz nous emporte dans un voyage doux-amer particulièrement captivant, celui d’u groupe qui sait parfaitement où il va.
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